Connectez-vous

FRANCE: l’extrême droite en congrès pour se remobiliser en vue de la présidentielle

Samedi 3 Juillet 2021

 
Le parti d’extrême droite français de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN), a entamé samedi son 17e congrès pour tenter de mobiliser ses militants, après un échec aux élections régionales qui freine son élan vers la présidence de la République en avril.
 
Le parti d’extrême droite français de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN), a entamé samedi son 17e congrès pour tenter de mobiliser ses militants, après un échec aux élections régionales qui freine son élan vers la présidence de la République en avril.
 
Le RN n’a remporté aucune région aux élections du week-end dernier, dans un scrutin où il espérait justement conquérir des territoires pour avoir une rampe de lancement en vue de 2022.
 
Les dirigeants du RN, Marine Le Pen en tête, accusent d’abord l’abstention, massive, qui a notamment touché les jeunes et les classes populaires, catégories dans lesquelles le parti réalise ses meilleurs scores.
 
« Rien n’est perdu, il y a encore un chemin » vers la victoire à la présidentielle, a assuré le numéro deux du RN Jordan Bardella devant le congrès réuni à Perpignan (sud).
 
« Il y a eu ce goût amer de victoire manquée alors que nous la touchions du doigt » et « nous devons tirer les enseignements de ce désert d’abstention », a-t-il déclaré, applaudi par plusieurs centaines de militants debout.
 
« L’abstention, c’est le refuge de la désespérance, du sentiment que rien n’est plus possible et que tout est perdu » mais « je vous le dis avec force (...) rien ne sera perdu et il y a encore un chemin », a assuré M. Bardella.
 
Le congrès devrait permettre d’apporter certaines clarifications demandées par les militants.
Beaucoup s’interrogent sur le parachutage de candidats issus des rangs de la droite comme têtes de liste aux régionales, d’autres questionnent le fonctionnement interne du parti voire l’« usure » de Marine le Pen qui participera en avril à sa troisième élection présidentielle.
 
Mais aucune personnalité n’apparaît en capacité de porter les mécontentements internes lors du congrès.
 
L’échec de dimanche « n’altère pas nos capacités de rassemblement, mais il faut bien étudier les raisons pour lesquelles certains de nos électeurs ne sont pas allés voter », souligne un eurodéputé, Nicolas Bay.
 
- Intérim –
 
Un autre enjeu du congrès est le remplacement provisoire à venir de Marine Le Pen. Elle est certes assurée d’être réélue présidente puisqu’elle est la seule candidate à ce poste, mais elle compte lâcher la tête du parti le temps de la présidentielle.
 
Les militants, autour d’un millier, ont voté à cet égard samedi un changement des statuts qui permettra cet intérim « pendant 12 mois ».
 
Dans son discours prévu dimanche, Marine Le Pen devrait réunir ses militants autour de thèmes fondamentaux de son parti, comme l’immigration, afin de les remobiliser vers la présidentielle.
 
Marine Le Pen est largement qualifiée pour le second tour dans toutes les études d’opinion. Elle serait toutefois battue par le président sortant, Emmanuel Macron, comme en 2017.
 
Plusieurs organisations de gauche ont manifesté samedi à Perpignan contre le parti d’extrême droite.
 
« Il ne faut pas laisser le terrain au Rassemblement national. L’extrême droite sort des élections affaiblie mais il faut continuer le combat », a affirmé Florent Marsal, 22 ans, ex-candidat du Parti socialiste à une élection locale. (AFP)
 
 
Nombre de lectures : 137 fois











Inscription à la newsletter