Trois prétendants à la présidentielle algérienne de 2024, dont les candidatures avaient été rejetées, ont été condamnés mercredi 9 juillet en appel à quatre ans de prison ferme pour corruption électorale, avec mandats de dépôt à l’audience, a indiqué l’un des avocats de la défense.
La femme d’affaires Saïda Neghza, l’ancien ministre Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi, accusés d’achat de parrainages, avaient été condamnés à dix ans de prison en première instance à la fin de mai. Les trois accusés doivent également s’acquitter d’une amende d’un million de dinars (6 600 euros environ).
Saïda Neghza, qui a été évacuée vers un hôpital de la capitale après un malaise survenu durant l’audience, n’était pas présente à la lecture du verdict, selon l’avocat. Au lendemain de la condamnation en première instance, Saïda Neghza avait lancé un appel au président Abdelmadjid Tebboune pour « étudier le dossier », selon elle « vide ». D’après elle, une « lettre de 2023 » est à l’origine de ses déboires judiciaires.
Saïda Neghza avait fait parler d’elle à l’époque en dénonçant dans un courrier au président les obstacles rencontrés par les chefs d’entreprise.
Environ 70 autres accusés dans cette affaire, dont des élus locaux, avaient été condamnés à des peines allant de cinq à huit ans. Ils ont aussi vu leurs peines réduites par la cour, de 18 mois à deux ans de prison. [Jeune Afrique avec AFP]






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