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Dites-nous : pourquoi accordez-vous le pardon aux uns et aux autres à la place des victimes ? (Par Massamba Ndiaye)

Dimanche 10 Mars 2024

Le vote de la loi d'amnistie le 6 mars par l'assemblée nationale sénégalaise
Le vote de la loi d'amnistie le 6 mars par l'assemblée nationale sénégalaise

« L’oubli constitue le danger le plus bas et le plus insidieux car il déshumanise. C’est le bourreau qui prend l’oubli comme option ». Elie Wiesel
 

« En oubliant les morts ( nos morts de Mars 2021 - Juin 2023, c’est moi qui souligne ), on les tue toujours une seconde fois ». Elie Wiesel

 

Mercredi 6 Mars 2024, une date à retenir pour la postérité, qui restera à jamais gravée dans nos cœurs, dans notre mémoire collective, un événement invraisemblable, inimaginable, une offense aux victimes et à leurs familles assumée et revendiquée au grand jour par une majorité de députés, une souillure de l’institution parlementaire, la voix du peuple. En mode fast-track, les députés de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar et leurs alliés du moment, le PDS sous l’égide de Karim Meissa Wade, ont donné carte  blanche au projet de loi inique et scandaleux d’amnistie du chef de clan Macky Sall. Ces députés fantoches se sont succédé à la tribune de l’Assemblée nationale pour magnifier la sagesse et le sens du dépassement même devant l’effroi de Macky Sall. Un projet de loi défendu avec ferveur par la ministre de la Justice maître Aïssata Tall Sall, qui pourtant, avait toujours vilipendé à raison tous ceux et toutes celles qui appelaient à l’insurrection, au saccage, à l’affrontement depuis l’étranger et espérait leur rapatriement au Sénégal en vue de mettre fin à leurs exactions criminelles. Et, c’est de cela qu’il s’agit. En effet, tous les actes qui ont été posés de part et d'autre, depuis Mars 2021, sont pour l’essentiel de nature criminelle. Ni plus ni moins.

 

Macky Sall, par la voix de ses affidés, a imposé à toute une nation une mesure immorale, que rien ne peut justifier, même une réconciliation de tous les habitants du Sénégal. Car, ce qui s’est passé d’immonde ces trois dernières années, relève du cauchemar, une tentative de mise en abîme de la société, de la République et de ses institutions. L’Etat et ses symboles ont été attaqués de manière frontale par  des individus, qui se sont donnés les moyens de semer le chaos et la désolation. L’Etat du Sénégal n’est pas exempt de tout reproche. Par endroit et par moment, nos forces de défense et de sécurité ont procédé à bien des égards à un usage disproportionné et abusif de la force publique. Et ce, malgré toute cette pagaille, ce désastre incommensurable, des politiciens professionnels se permettent de décider à la place des victimes et de leurs familles et d’accorder un pardon total, gratuit à des criminels, des pilleurs, des bandits de grand chemin de tous bords, leurs complices dans cette entreprise de destruction massive, peu importe leur aura, leur rang social. Tous ces gens là, auteurs de faits délictuels ou criminels ne méritent pas notre pardon, car de par leurs actes, leurs manigances, leurs manipulations, ils ont voulu semer le bordel voire mettre le pays à feu et à sang , le maintenir dans une instabilité politique et sociale ingérable.

 

Qu’est-ce qui fait courir le chef de clan Macky Sall pour forcer la main à toute une institution pour une loi scélérate, qui divise, fissure davantage le lien social au lieu d’unir voire de panser les blessures ? Que nous cache en vérité, l’homme le plus informé du pays sur ces événements dramatiques ? Qu’est-ce qu’il se reproche d’avoir fait de répréhensible, de condamnable ou de n’avoir pas fait dans son commandement en tant que chef suprême des armées pour nous éviter ces crimes et assassinats ? Pourquoi toute cette magnanimité à quelques semaines de son départ de la présidence de la république, de gré ou de force ? Les temps ont changé et il n’a plus les cartes en main. Pourquoi cette mesure de pardon hors normes à un homme politique, Ousmane Sonko, que votre régime a accusé de tous les péchés d’Israël ? Il faut avoir le courage de le dire et de le marteler vigoureusement. Manifestement quelque chose d’anormale s’est passé entre temps et qui nous échappe pour que cette loi d’amnistie monstrueuse voie le jour et soit taillée sur mesure pour le leader de Pastef - Les Patriotes, monsieur Ousmane Sonko, pour ses militants ou sympathisants emprisonnés, communément appelés détenus politiques en vue de dénoncer et de pointer du doigt les mesures restrictives et liberticides du chef de clan Macky Sall et ce, depuis 2012.

 

Pourtant, toutes ces personnes dans les liens de la détention ne sont pas uniquement emprisonnées parce qu’elles sont de Pastef. Certains ont participé à des actes de sabotage, de destruction de biens privés et publics. A tous ces bandits de grand chemin, ces assaillants munis de cocktails Molotov qui ont brûlé et incendié avec une violence inouïe l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, fermée depuis ces événements tragiques, des banques pillées, des stations service, des gares du Ter, les saccages des voiries et bus du BRT, le bus calciné de Yarakh et à leurs commanditaires au Sénégal et dans la Diaspora, le chef de clan Macky Sall leur offre sur un plateau d’or le pardon des victimes et de leurs familles.

 

Macky Sall, qui t’a mandaté, qui t’a donné onction pour que vous vous permettez d’accorder le pardon aux assassins de nos enfants ? Et même si nos enfants ont participé à ces manifestations populaires sur toute l’étendue du territoire, dites-nous qu’est-ce qui peut justifier le bus calciné de Yarakh ? Quelle faute ont - elles commise les deux sœurs pour que des salauds de la pire des espèces, des criminels qui méritent la peine capitale, même si elle ne figure plus dans notre arsenal juridique régressif, jettent un cocktail Molotov dans le bus qui devait les ramener au près de leur famille ? A ce jeune compatriote arborant fièrement le drapeau national verte - jaune  -rouge en signe de protestation, entièrement désarmé et abattu froidement et de manière cruelle par un élément de nos forces de défense et de sécurité ? 

 

Cet homme en uniforme, ces nervis recrutés pour semer le chaos par des autorités politiques à bords de pickup blancs et parfois non loin de nos hommes en tenue gardant le silence sur leurs exactions, personne ne pourra plus les arrêter et les livrer à la justice sénégalaise afin qu’ils répondent de leurs crimes odieux parce que tout simplement, le chef de clan Macky Sall en a décidé ainsi. C’est acté et ce malgré les cris de colère des familles de victimes, C’était seulement hier et les images sont toujours virales sur la toile. A tous ces députés, qui pour une raison ou pour une autre, ont collaboré avec le chef de clan Macky Sall pour faire adopter en procédure d'urgence son fameux projet d'oubli forcé des crimes et délits qui ont noirci à jamais sa gouvernance vicieuse et scabreuse du pouvoir, au - delà de tous ces calculs politiciens que vous portez en bandoulière au quotidien et au détriment du  contribuable sénégalais, n’aviez - vous pas tressailli voire ressenti une certaine amertume au moment du vote en jetant un regard furtif sur le bus calciné et sur le corps de ces deux filles emportées à jamais par les flammes de l’horreur ? Les fastes du pouvoir vous ont - ils enlevé toute capacité d’indignation voire de tout refus de l’arbitraire et de l’injustice sur toute leur forme ? Je refuse de souscrire à cette pensée diabolique, mais la tentation est là hélas devant moi. Je suis en train de me  persuader sans doute à tort que tout ce qui est humain vous est familier. Pourtant, votre attitude ignoble à l'endroit de nos morts et à leurs familles, à l’Assemblée nationale, ce Mercredi 6 Mars 2024, nous retombe sur la figure comme un acte de défiance à la morale, à un je m’en foutisme sournois et que, tout compte fait, seule la volonté du chef de clan Macky Sall a de la valeur  à vos yeux. Et tout le reste, n'est que du pipeau pour vous même la tristesse et la colère en sourdine des familles endeuillées. Cette loi d'amnistie pour le compte des pilleurs, des criminels, des pyromanes, est une ignominie et une insulte à l'égard des victimes et à leurs familles.  Leur sang continue de secouer les entrailles de la terre sénégalaise.

 

Comment amnistier des personnes qui n'ont jamais regretté leurs forfaits et qui se réjouissent de l’ampleur des dégâts, qui ont fini par contrecarrer le plan machiavélique du chef de clan Macky Sall relatif à un troisième mandat illégal et illégitime ? Comment amnistier également des gens, de prétendus activistes qui appelaient et encourageaient les jeunes sur le terrain à s'attaquer aux installations électriques, aux maisons de personnalités politiques, gouvernementales ou judiciaires ? Comment pardonner à des gens qui n'ont jamais posé un quelconque acte de repentance ou exprimé un simple remords et qui organisaient depuis l’étranger les scènes de pillage et de destruction ? Comment peut-on comprendre cette loi d'amnistie qui jette le discrédit sur presque toutes les institutions de la République, de la police, de la.gendarmerie, de l’armée, de la magistrature, etc.? Le chef de clan et sa bande , pour des intérêts crypto personnels ont sali, déshonoré le travail  et la réputation de grands commis de l’État. Comment tolérer cette rupture d’égalité entre des malfrats qui vont entièrement purger leur peine pour les mêmes faits criminels et les autres bénéficiaires de cette fameuse loi d’ amnistie. Cette rupture d'égalité est intolérable dans un État responsable.

 

Notre dette est immense à l'encontre de toutes ces victimes d'hier et d'aujourd'hui. La mort des plus vulnérables d'entre nous n’a jamais intéressé les “ puissants” de ce pays foncièrement injuste ou qui se prennent ou se considèrent comme tels. Ces morts même s’ils dépassent l’entendement, ne sont qu’un détail de l’histoire, surtout lorsque les intérêts de nos politiciens professionnels sont remis en question.  Je ne suis pas surpris par cette entente entre Macky Sall, chef de clan et la famille libérale de maître Abdoulaye Wade et ce malgré leurs heurts du passé en raison d’une commune volonté de confiscation du pouvoir comme si le Sénégal devait entièrement se limiter à eux de par leur arrogance et leur  suffisance.

 

Par contre, je suis effaré, en totale opposition et surtout en colère avec l’attitude des députés de Pastef - Les Patriotes en commission. La neutralité qu’ils ont adoptée en commission, est en porte à faux avec tout ce que la direction de Pastef a vendu aux citoyens sénégalais depuis son entrée avec fracas  sur la scène politique :  le don de soi pour la patrie. Ces jeunes qui sont sortis en masse de Mars 2021 à Juin 2023 et qui ont été lâchement tués pour défendre leur leader Ousmane Sonko voire de l'épargner de ce qu’ils croient être à tort ou à raison une cabale, une machination du pouvoir en vue de l'écarter de la scène politique et des joutes électorales, ont été trahis et poignardés sur le dos. La direction de Pastef - Les Patriotes a été rattrapée sur le tard par le jeu sordide de calculs purement politiciens. Elle essaie de faire croire aux plus crédules de la masse que Pastef n’est demandeur aucune loi d'amnistie, encore moins d’un quelconque arrangement entre Ousmane Sonko et le chef de clan Macky Sall. Soit. Cependant, leur jeu de yoyo est insipide. La réaction du député de Pastef, Birame Souleye Diop, président du groupe parlementaire de Yewwi à l”Assemblée nationale est révélatrice d’une entente tacite entre la direction de Pastef et le chef de clan Macky Sall ou par le biais d’ un de ses  hommes de main.  En commission des lois, les députés de Pastef ont été d’une docilité suspecte,  sans doute une tactique sûrement avalisée par leur chef de file ou à tout le moins de la personne qui porte sa voix en public. Ousmane Sonko a toujours le dernier mot sur ses militants qui lui obéissent au doigt et à l'œil. Le projet est porté par monsieur Ousmane Sonko en personne.

 

En plénière, le groupe parlementaire de Yewwi a finalement voté contre le projet de loi d’amnistie en vue de montrer à la masse naïve que Pastef était foncièrement contre toute tentative de réhabilitation à l’endroit de tous ces criminels qui ont sauvagement assassinés nos enfants à la fleur de l’âge. Ce jeu de dupes est grotesque et ne vous honore pas. Ces jeunes gens qui croient au projet et qui crient à tue- tête focus focus jusqu’à une  certaine forme de déraison, méritent plus et mieux que cette piètre scène de manipulation politique. Respectez au moins ces morts, vos propres militants ou sympathisants qui se sont opposés à toute tentative de musèlement du leader de Pastef - Les Patriotes au détriment de leur propre vie pour protéger réellement le projet sans en avoir vraiment la moindre idée. Seulement, quelques éléments  de mobilisation des troupes et de propagande politicienne. Les anti système usent des mêmes procédés que les acteurs du système qu’ils dénoncent vigoureusement au quotidien lorsque leurs intérêts sont menacés voire attaqués. Quel gâchis !

 

Et, c’est tout le drame , aujourd’hui des jeunes qui suivent aveuglément un homme ou un parti sans avoir la possibilité de s’arrêter un moment et de jeter un regard critique et objectif sur ce qui se dit et se fait à leur insu.  Nos morts ne méritent pas cette trahison. Les familles  des victimes ne doivent pas se contenter des fonds prévus par le chef de clan Macky Sall afin qu’elles oublient tout simplement comme si rien de grave ne s’est produit au Sénégal. Au contraire, elles doivent refuser ce marchandage abject et répugnant entre Macky Sall et ces hordes de politiciens sans foi ni loi. Par ricochet, elles se doivent de porter cette lutte, cette revendication pour que justice se fasse et que l’on sache même dans la tristesse, dans la douleur qui a fait quoi et quels ont été les rôles voire les missions des uns et des autres sur ces drames tragiques . La justice pénale internationale a le dessus sur cette loi d’amnistie inique du chef de clan Macky Sall qui défie par ailleurs la morale. Ces crimes sont imprescriptibles. Macky Sall, sa bande, tous ceux et celles qui sont mêlés de près ou de loin à ces scènes de carnage et de tuerie doivent être poursuivis dans tous les pays qui se sont donnés les moyens d'intégrer  dans leur arsenal répressif la notion de compétence juridique universelle. Jusqu'à quand encore nos concitoyens vont continuer à accepter de vivre dans le déni et dans l’injustice ? Le temps presse et l’heure est au changement radical si on veut sauver réellement le pays de la Téranga, car toutes les digues, les lignes de front ont sauté de par la faute de politiciens cupides et assoiffés de pouvoir.  Le pays n’aura plus les moyens de contenir cette avalanche de violence voire de survivre après un cataclysme de cette nature. Le pays , l'État , la société dans son entièreté doivent être revus de fond en comble, analysés sans œillères, disséqués les failles qui nous paralysent et menacent la cohésion sociale.  Un lien social dynamique et fort est encore dans l'ordre des possibles au Sénégal. Mais, seulement sur la base d’un contrat social endogène et accepté par toutes les composantes de la société. Une société bâtie à partir de ses propres valeurs et croyances, et non sur une constitution faite sur le modèle occidental d’inspiration maçonnique qui fait la part belle à tout homme politique assoiffé de pouvoir et de prestige.

masssambandiaye2012@gmail.com

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 10/03/2024 10:36
COMBIEN LA MORT D'UN FILS ?

C'est la dure loi de la réalité, et elle est tout bonnement scandaleuse et dégoutante, donnant plus envie de vomir qu'autre chose.
Les victimes, malheureusement, ne sont plus là. Mais restent, avec leur douleur d'avoir perdu un fils, un neveu, un frère, ou un beau frère, ou tout simplement un ami. A tous ceux là, je dirai que votre douleur est immense et bien compréhensible, mais certains, et en particulier un certain Président de la république, un dénommé Macky SALL, encore en place pour quelques jours, et qui a écrit les pages les plus sombres de l'histoire du pays SENEGAL, n'en a cure. Entre votre douleur, et la nécessité de protéger les assassins en col blanc (ou bleu), il n'a pas hésité un seul instant, peu importe s'il a les mains couvertes de sang, comme son inexpérimentéex ministre de l'intérieur, Félix Antoine DIOME, l'important pour ces hommes à la moralité douteuse et au sens de l'honneur inexistant, ce sont eux, et pas vous.

Vous n'êtes que le peuple, et que représente le peuple pour ces gens là? Votre pauvreté ne vous laisse qu'une seule chose, votre dignité. Mais ces gens là ne savent pas ce que ce mot là veut dire. Par respect pour ces familles endeuillées, on se devait, c'est la moindre des choses, de vous livrer rapidement la vérité, afin que vous puissiez terminer votre deuil en paix. Mais que signifie pour ces gens là, le mot peine, chagrin? Et comble du cynisme, ce Président de pacotille, sans aucun avenir politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, (...) a osé "faire injonction à ses ministres d'activer le processus d'indemnisation pour les familles endeuillées". Avec cet individu, la peine, le malheur, s'achètent et se vendent, un peu comme sur les marchés. "Combien votre peine? Non, c'est trop cher, faites moi un prix...Allez, c'est encore trop cher..."

Voilà où nous en sommes aujourd'hui, à cause de cet homme sans foi ni loi qui se prenait pour le roi du pays qu'il avait accaparé, afin de se construire pour lui et ses proches, une fortune colossale, dont nous n'avons pas encore idée...

On vous impose de pardonner! Oui, mais qui a fait quoi ! Encore aurait-il fallut savoir, au delà des donneurs d'ordres, qui a tiré les balles qui ont tué vos proches, que vous puissiez les regarder, les yeux dans les yeux, leur demander : pourquoi tant de haine, pour aller jusqu'à des crimes de sang? Pourquoi, pourquoi?
Et bien, même ça, cela vous sera refusé: circulez, il n'y a rien à voir!

Les enquêtes concernant ces morts tragiques, auraient pu être bouclées en quelques semaines: une autopsie ne dure que quelques heures, et vous auriez pu savoir (ce que tout le monde sait déjà) l'origine de la balle qui a tué votre cher disparu. Cela aurait pu apaiser votre peine, votre chagrin. Ces enquêtes, nous n'en verrons ici, au pays de la Teranga, jamais la couleur.

A toutes ces familles endeuillées, je voudrais simplement leur dire et leur présenter, d'abord, mes sincères condoléances. m'associant à leur rage, de voir tous ces crimes impunis d'un simple trait de plume. Pour la raison d'Etat: il faut protéger nos forces de polices, leur laisser le droit de tuer, il faut protéger notre famille Présidentielle, après les vols et détournements en tous genres, vient le temps des assassinats, froids, lâches et inutiles.

Mais patience, car amnistie ne veut pas dire impunité, et le Tribunal Pénal International n'a que faire, lui, d'une loi d'amnistie , loi scélérate s'il en est. Peut-être penserez vous que, au moins, la seule compensation qu'il vous reste, c'est que ces gens là, tous les matins, auront du mal à ce regarder dans une glace? Oubliez très vite ce noble espoir, car ces gens là n'ont pas d'honneur, car ils ne savent pas penser, ils ne savent que compter.

On ne peut que rester sans voix, devant la position de l'opposition: tous les députés qui ont voté cette loi savaient ce qu'ils faisaient. Ont ils une âme, une conscience, le sens de l'honneur et de la dignité? Car enfin, lorsque l'on regarde le résultat du vote, le compte n'y est pas, et manquent à l'appel quand même, les voix de certains qui nous tympanisent les oreilles depuis des années, avec leurs grands principes de pratiques vertueuses et d'honneur sacré: maintenant, nous pouvons redouter qu'une chose, quel que soit le résultat de l'élection, celui qui sera élu fera la même chose, en pire, que son prédécesseur!

Oui, vraiment, on peut dire que le monde politique est un milieu pourri. Et malheureusement, le SENEGAL n'a pas l'exclusivité de ce triste état de fait.
Condoléances attristées, à toutes ces familles endeuillées par des morts, qui hélas, n'auront servies à rien.
Me François JURAIN

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