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Discussions sur le nucléaire - L’Iran dit avoir de « sérieux doutes » sur les intentions américaines

Vendredi 18 Avril 2025

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a fait part vendredi de ses « sérieux doutes » quant aux intentions des États-Unis à la veille de la deuxième session de pourparlers avec Washington sur le programme nucléaire de Téhéran.

 

Des pourparlers cruciaux sont prévus pour samedi à Rome, sous la médiation d’Oman, entre des délégations iranienne et américaine.

 

« Bien que nous ayons de sérieux doutes sur les intentions et les motivations de la partie américaine, nous participerons malgré tout aux négociations de demain », a déclaré M. Araghchi au cours d’une conférence de presse à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

 

« Nous sommes tout à fait prêts à œuvrer en faveur d’un règlement pacifique concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran », a ajouté le ministre iranien qui se rendra samedi dans la capitale italienne pour les discussions.

 

La Russie prête à « aider »

 

Pour sa part, la Russie est prête à « aider, à être médiateur, à jouer n’importe quel rôle qui sera utile du point de vue de l’Iran et acceptable pour les États-Unis », a dit M. Lavrov.

 

Moscou « part du principe que la seule option possible […] est un accord qui porterait exclusivement sur le volet nucléaire », a-t-il souligné, mettant en garde contre des tentatives de « charger les discussions avec des questions qui n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire et de créer ainsi une situation très risquée ».

 

Une première réunion, qui a eu lieu à Mascate la semaine dernière, avait été qualifiée de « constructive » par les parties américaine et iranienne.

 

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles.  

 

Le négociateur américain Steve Witkoff a affirmé mardi que Téhéran devait « stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires et l’éliminer ».

 

Mais Téhéran considère comme une « ligne rouge » l’arrêt de toutes ses activités nucléaires, y compris civiles.

 

« Si une volonté similaire existe de l’autre côté et qu’ils s’abstiennent de formuler des exigences déraisonnables et irréalistes, je pense qu’un accord est envisageable », a déclaré M. Araghchi vendredi à Moscou.

 

En mars, le président américain, Donald Trump, avait appelé à une reprise des pourparlers sur le programme nucléaire iranien, avertissant qu’une action militaire pourrait être envisagée en cas d’échec diplomatique.

 

Il a cependant affirmé jeudi qu’il n’était « pas pressé » d’opter pour une action militaire.

 

Selon le New York Times, M. Trump est intervenu pour dissuader Israël de frapper à court terme des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie.

 

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réagi jeudi en avertissant qu’Israël n’autoriserait jamais l’Iran à se doter de l’arme nucléaire, même si Washington poursuivait les négociations. [AFP]

 
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