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Coronavirus: « projet de loi » prévu pour que les entreprises ne versent pas de dividendes (syndicats à l’AFP)

Vendredi 27 Mars 2020

Philippe Martinez, patron de la CGT
Philippe Martinez, patron de la CGT
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a déclaré vendredi à l’AFP à l’issue d’une réunion téléphonique avec l’Elysée qu’un « projet de loi » était en préparation pour inciter les entreprises à ne pas verser de dividendes cette année, à cause de la crise liée au coronavirus.
 
« Normalement il devrait y avoir un projet de loi incitatif pour les entreprises qui ont reçu de l’aide et qui ne pourront pas verser de dividendes », a-t-il dit à l’issue de la discussion, qui a réuni les partenaires sociaux, le Premier ministre et plusieurs ministres (Travail, Santé, Economie).
 
« Il y aura une communication du ministère de l’Economie dans l’après-midi », a de son côté souligné Laurent Berger, numéro un de la CFDT, qui a réclamé en début de semaine que les entreprises ne versent pas de dividendes cette année.
 
Lors de cette réunion de plus de deux heures, les syndicats ont demandé « des mesures de coercitions plus fermes en matière de versement des dividendes », a souligné de son côté Yves Veyrier, le numéro un de Force ouvrière.
 
« Le ministre de l’Economie et des Finances (Bruno Le Maire) a semblé entendre cela en nous annonçant qu’il allait prendre des dispositions plus fermes en la matière, en particulier empêcher une entreprise qui a bénéficié d’avance de trésorerie ou des aides qui sont mises en places en ce moment, de verser parallèlement des dividendes ».
 
« C’est le moins qu’on puisse faire, a ajouté M. Veyrier. Je pense qu’on devrait aller au-delà. Même celles qui n’ont pas besoin des aides, plutôt que de verser des dividendes, qu’elles préservent les bénéfices, aujourd’hui comme moyen de protection et demain pour passer le cap de la reprise ».
 
Pendant cette réunion, « du côté patronal, ils ont dit que peu d’entreprises pourraient verser des dividendes en raison de la crise » et que donc le non-versement se ferait « naturellement », a souligné Cyril Chabanier, le président de la CFTC.
 
En outre, Laurent Berger a demandé à Emmanuel Macron que « des sanctions » soient infligées aux entreprises qui ne protègent pas leurs salariés contre le coronavirus.

Il a demandé qu’il y ait un « bilan spécifique » sur le télétravail, alors que des salariés vivent un « télétravail massif, dans des conditions pas idéales ».
 
Autre demande, la mise en place d’« un comité d’experts » pour suivre l’impact du confinement sur la population.
 
« Toutes les inégalités que reflète la situation actuelle, sociale, de logement, de revenus, éducative, etc., tout cela aura un impact sociétal. J’ai demandé qu’il y ait un comité d’experts installé pour préparer la sortie des impacts sociétaux de ce confinement », a-t-il dit, soulignant que la crise entraînera des syndromes post-traumatiques au sein du personnel soignant, « mais pas que ». (AFP)
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