Connectez-vous

Commission européenne : Von der Leyen passe tout juste l’obstacle du Parlement

Mardi 16 Juillet 2019

Ursula von der Leyen a obtenu mardi 16 juillet le feu vert des eurodéputés rassemblés à Strasbourg pour succéder, à compter du 1er novembre, à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. La conservatrice allemande, une proche d'Angela Merkel, a convaincu une très courte majorité de 383 élus (327 contre), soit neuf voix à peine au-dessus de la majorité absolue (374).
 
Von der Leyen, 60 ans, jusqu'alors ministre de la défense en Allemagne, devient ainsi la première femme à diriger l'exécutif européen. Il s'agira du quatrième mandat consécutif pour le Parti populaire européen (PPE, droite), après les deux mandats de José Manuel Barroso et celui de Juncker. En 2014, Juncker avait rassemblé 422 suffrages.
 
L'Allemande avait été désignée – à la surprise générale – début juillet par les chefs d’État et de gouvernement réunis à Bruxelles début juillet. Mais sa validation par le Parlement européen n'avait rien d'évident. D'abord parce que les sociaux-démocrates allemands du SPD n'en voulaient pas. Ensuite parce qu'elle n'était pas officiellement cheffe de file d'un parti européen – Spitzenkandidatin – aux élections de mai.
 
Enfin, la série d'auditions qu'elle a données devant les groupes politiques du Parlement tout au long de la semaine dernière n'avait pas convaincu beaucoup d'élus. Comme lui a lancé l'eurodéputé écologiste belge Philippe Lamberts lors des échanges mardi à Strasbourg, « il y a trois semaines encore, vous n’aviez pas la moindre idée que vous brigueriez la plus haute fonction de l’UE ».
 
Le vote s'est déroulé mardi à bulletin secret. Si l'on se fie aux annonces des partis et délégations, la majorité qui a porté von der Leyen au pouvoir est constituée d'élus issus de sa propre famille politique, le PPE (droite, y compris le Fidesz de Victor Orban), de Renew Europe (le groupe des libéraux emmenés par LREM) et des sociaux-démocrates du S&D (à commencer par les délégations espagnole, italienne, portugaise et britannique, mais sans les Français, les Belges et les Allemands).
 
Mais d'autres partis ont aussi apporté leur soutien, mardi, à von der Leyen. C'est le cas des Polonais du PiS (Droit et justice), le parti de droite dure au pouvoir à Varsovie, ou encore des Italiens du Mouvement Cinq Étoiles (M5S), formation qui dirige l'Italie en coalition avec l'extrême droite de la Ligue.
Nombre de lectures : 104 fois











Inscription à la newsletter