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Climat - Les 1% les plus riches émettent autant que 5 milliards de personnes

Mardi 21 Novembre 2023

Selon un rapport de l’Oxfam, les 1% les plus riches, soit 77 millions de personnes, sont responsables de 16% des émissions mondiales liées à leur consommation.

 

Les 1% les plus riches de la planète émettent autant de gaz à effet de serre que les deux tiers de la population la plus pauvre, soit environ cinq milliards de personnes, selon un rapport de l’Oxfam publié dimanche.

Si la lutte contre le changement climatique est un défi commun, certains en sont plus responsables que d’autres et les politiques gouvernementales doivent être adaptées en conséquence, a déclaré à l’AFP Max Lawson, coauteur du rapport publié par l’ONG de lutte contre la pauvreté.

 

«Facile de réduire»

 

«Plus vous êtes riche, plus il est facile de réduire vos émissions personnelles et celles liées à vos investissements», selon lui. «Vous n’avez pas besoin d’une troisième voiture, de quatrièmes vacances ou (…) d’investir dans l’industrie du ciment».

 

Le rapport intitulé «L’égalité climatique: une planète pour les 99%», s’appuie sur des recherches compilées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI) et analyse les émissions liées à la consommation associées à différentes catégories de revenus jusqu’en 2019.

 

Parmi les principales conclusions, le fait que les 1% les plus riches, soit 77 millions de personnes, sont responsables de 16% des émissions mondiales liées à leur consommation. Il s’agit de la même proportion que 66% de la population la plus pauvre, soit 5,11 milliards de personnes.

 

Taxe

 

Le seuil de revenu pour faire partie des 1% les plus riches a été ajusté par pays en fonction de la parité de pouvoir d’achat – par exemple, aux États-Unis, le seuil est de 140’000 dollars (124’000 francs) et l’équivalent kenyan d’environ 40’000 dollars. Ainsi, en France, en 10 ans, les 1% les plus riches ont émis autant de carbone en un an que les 50% les plus pauvres.

 

«Nous pensons qu’à moins que les gouvernements n’adoptent une politique climatique progressiste, où les personnes qui émettent le plus sont invitées à faire les plus grands sacrifices, nous n’obtiendrons jamais de bonnes politiques dans ce domaine», a estime Max Lawson. Cela pourrait consister en une taxe pour ceux qui font plus de 10 vols par an ou à une taxe sur les investissements non écologiques beaucoup plus élevée que la taxe sur les investissements écologiques. [AFP]

 
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