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COVID-19 : Le Royaume-Uni, premier pays à approuver le vaccin de Pfizer/BioNtech

Mercredi 2 Décembre 2020

Le gouvernement britannique a annoncé que le vaccin, qui répond à des « normes strictes de sécurité, de qualité et d’efficacité », serait disponible à partir de la semaine prochaine dans le pays le plus endeuillé d’Europe, avec plus de 59 000 morts.
 
C’est une nouvelle « fantastique », a tweeté le premier ministre Boris Johnson. « C’est la protection des vaccins qui nous permettra à terme de reprendre nos vies et de redémarrer l’économie ».
 
Son ministre de la Santé Matt Hancock a affirmé que la célérité britannique était due au Brexit, car l’UE, que Londres a quittée le 31 janvier dernier, avance « un peu plus lentement » sur le sujet.
 
L’Agence européenne des médicaments (EMA) doit se prononcer le 29 décembre « au plus tard » sur le vaccin du tandem américano-allemand, et d’ici au 12 janvier sur celui du concurrent américain Moderna, qui affichent tous deux un taux d’efficacité proche de 95 %.
 
Cet immense marché pourrait tenter le crime organisé, a prévenu mercredi Interpol dans un message d’avertissement à ses 194 pays membres, appelés à se préparer contre une « potentielle activité criminelle liée à la contrefaçon, au vol et à la promotion illégale de vaccins » contre la COVID-19 et la grippe.
 
Vaccins et vaporisateur nasal
 
De l’autre côté de l’Atlantique, l’Agence américaine des médicaments (FDA) a aussi été sollicitée par Pfizer/BioNTech et, depuis lundi, par Moderna.  En cas de feu vert, les deux vaccins pourraient être disponibles dès ce mois-ci aux États-Unis, pays qui paie le plus lourd tribut humain à la pandémie (270 691 morts).  
 
Le pays a déploré mardi plus de 2500 morts du coronavirus en 24 heures, un plus haut depuis fin avril, et plus de 180 000 nouveaux cas, selon les données de l’université Johns Hopkins qui font référence.
 
La vaccination contre la COVID-19 devrait y être offerte en priorité aux professionnels de la santé et aux résidents des maisons de retraite. Les maisons de retraite américaines ont concentré 40 % des morts de la pandémie dans le pays (environ 100 000 décès).
 
Le Japon a de son côté adopté mercredi un projet de loi prévoyant de fournir gratuitement des vaccins aux 126 millions d’habitants du pays.
 
En France, le président Emmanuel Macron prévoit « une première campagne très ciblée » réservée aux personnes les plus vulnérables début 2021, suivie d’une campagne « grand public » au printemps, sans vaccination obligatoire.
 
D’autres remèdes sont à l’étude. Des chercheurs américains de l’université de Pennsylvanie tentent, en partenariat avec la société de biotechnologie Regeneron, de développer un vaporisateur nasal qui protègerait de la COVID-19.  
 
Skieurs en quarantaine
 
Le rythme des contaminations a commencé à décélérer en Europe, où quelques pays allègent leurs restrictions.
 
L’Angleterre sort ainsi mercredi d’un deuxième confinement de quatre semaines pour adopter, au moins jusqu’en février, un système d’alerte à trois niveaux, imposant des restrictions localement selon la gravité de l’épidémie.
 
Parmi les assouplissements communs à toute l’Angleterre, les magasins non essentiels et les salles de sport peuvent de nouveau accueillir du public, et les services religieux et les mariages reprendre.  
 
Les habitants peuvent désormais se réunir, à six maximum, et à l’extérieur uniquement si leur région est concernée par le niveau d’alerte le plus élevé.
 
« Nous ne pouvons pas baisser la garde », a cependant averti le chef médical pour l’Angleterre, Chris Whitty. « Cela prendra jusqu’au printemps pour que soient vaccinées les personnes vulnérables qui le souhaitent ».
 
Première en Europe à avoir opté pour un reconfinement le 22 octobre, l’Irlande a commencé à desserrer le carcan.  
 
Magasins non essentiels, coiffeurs, salles de sport, musées, cinémas et lieux de cultes peuvent rouvrir depuis mardi et, vendredi, ce sera au tour des restaurants et des pubs servant à manger.  Sevrés de magasinage pendant six semaines, les Dublinois, masques sur le nez, ont pris les magasins d’assaut pour faire leurs courses de Noël.
 
Symbole du déconfinement en France, la tour Eiffel rouvrira au public le 16 décembre à Paris.  
 
Mais le gouvernement français a dit envisager une période d’isolement de sept jours pour les Français rentrant du ski à l’étranger pendant les fêtes, alors que des pays limitrophes (Espagne, Suisse) gardent leurs stations ouvertes - une source de débat en Europe.
 
En Autriche, les habitants pourront à nouveau skier à partir du 24 décembre, mais les infrastructures touristiques d’accueil n’ouvriront qu’après le 7 janvier.
 
Crise humanitaire
 
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1 482 240 morts et contaminé près de 64 millions de personnes dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi mercredi par l’AFP.
 
Elle a plongé des centaines de millions de personnes dans la pauvreté et des famines se profilant, l’ONU a lancé mardi un appel humanitaire record de 35 milliards de dollars (29 milliards d’euros) pour 2021.
 
Avec le choc de la pandémie, le nombre des personnes ayant besoin d’aide humanitaire va atteindre un nouveau record : 235 millions, une augmentation de 40 % en un an, selon l’organisation.
 
La COVID-19 a également tiré les salaires vers le bas au premier semestre 2020 et devrait leur faire subir « une très forte pression » à la baisse à brève échéance, a prévenu mercredi l’Organisation internationale du travail (OIT). (AFP)
 
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