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Budget : l'Assemblée nationale française adopte une loi spéciale pour assurer la continuité de l'État

Mardi 23 Décembre 2025

L'Assemblée nationale a adopté, mardi 23 décembre, une loi spéciale permettant, en l'absence de budget, d'assurer la continuité de l'État. Les députés ont voté "pour" à l'unanimité. Même résultat au Sénat. La loi spéciale a donc été entérinée dans la foulée. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a pris la parole depuis le perron de Matignon. Il reste optimiste quant à l'adoption d'un budget début 2026.

 

Les 496 députés qui composent l'Assemblée nationale, soit la totalité d'entre eux, ont adopté, mardi 23 décembre, une loi spéciale permettant de prolonger les crédits du budget 2025 au début de 2026 et d'assurer la continuité de l'État. En France, avec ce dispositif, il n'y a pas de "shutdown" possible comme aux États-Unis. Le Sénat a suivi l'Assemblée nationale en fin d'après-midi avec 444 voix "pour" et zéro "contre".

 

Après l'adoption de la loi spéciale par le Parlement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a pris la parole depuis le perron de Matignon. Il s'est montré optimiste quant à l'adoption du budget début 2026. Il reste persuadé qu'un compromis reste "possible si les calculs politiques sont mis de côté". 

 

Un message à peine déguisé aux partis politiques, notamment ceux qui reparlent, depuis quelques jours, de censure du gouvernement. "Prendre le temps de bâtir un bon budget dans une démocratie comme la France n’est pas une faiblesse", a-t-il ajouté. L'objectif est toujours de trouver un accord en janvier.

 

L'avertissement de Charles de Courson au gouvernement

 

La loi spéciale n'a pas vocation à durer. C'est une solution de secours temporaire, autorisant l'État à percevoir les impôts existants et les services publics à fonctionner normalement. Les députés l'ont acceptée à l'unanimité dans l'attente de la reprise des discussions budgétaires.

 

Le député LIOT Charles de Courson a toutefois adressé un avertissement au gouvernement lors de sa prise de parole dans l'hémicycle. Il a souligné que la loi spéciale était "préférable à toute autre solution qui fragiliserait encore davantage notre démocratie parlementaire", ajoutant qu'un "recours aux ordonnances en matière budgétaire" lui paraissait "extrêmement dangereux". [6Medias]

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