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Alliances et mésalliances : les deux faces de la politique

Lundi 23 Août 2021

Moussa Taye, membre de Taxawu Senegaal
Moussa Taye, membre de Taxawu Senegaal
Peut-on en définitive reprocher à des partis et mouvements politiques de chercher à s’unir pour participer ensemble à des élections ? Je crois qu’aucune loi, qu’aucune morale n’interdit la création de coalitions politiques et/ou électorales. Les exemples ne manquent pas à ce propos. Alliances et mésalliances ont rhytmé la vie politique sénégalaise et organisé les compétitions électorales. Sous ce rapport précis, il ne saurait y avoir de problème. Du moins de problème politique.
 
Un problème pourrait par contre survenir lorsque des partis de l’opposition décident de s’allier  avec la coalition au pouvoir. Cela serait à mon avis incompréhensible et répréhensible. Heureusement que les prémices de la coalition en perspective n’entrent pas dans ce registre. Au contraire, il s’agit plutôt de chercher à regrouper les membres de l’opposition dans une dynamique électorale. Et pourtant la légitimité qui s’appelle dans ce cas Liberté pouvait les obliger à créer une alliance fermée. Ce serait alors leur droit le plus élémentaire. J’espère que les concertations aboutiront à la mise en place d’une forte coalition électorale Ouverte à toutes les formations politiques se réclamant de l’Opposition y compris celles qui, en un moment de leur trajectoire, semblaient être dans l’errance politique et celles en attente de leur existence réelle. Il ne faut exclure aucune formation politique de l’opposition.
 
La vérité est que les partis politiques sont d’égale dignité. Comme les êtres humains, les partis politiques naissent libres et égaux en droit. Mais, malheureusement, les partis ne sont pas d’égal poids politique. Et en politique, le poids détermine l’existence. Certains partis naissent, grandissent, connaissent l’apogée et le déclin. D’autres sont mort-nés ou en croissance ralentie. J’estime personnellement que la floraison de partis brouille la visibilité politique et nuit in fine à la démocratie. On gagnerait certainement à encourager la fusion ou le regroupement des partis pour avoir des entités politiques viables. Nombre de partis n’existe que le temps d’une élection en négociant leur participation ou même en mettant en bail leur récépissé. Pour les coalitions, il faut admettre qu’elles sont bâties sur la base des intérêts des membres. Cela est une vérité à ne pas occulter. La vérité aussi est qu’une coalition politique ou électorale de l’opposition doit être un instrument de pression sur le pouvoir. Pression pour le respect de la démocratie et de l’Etat de droit. Pression pour des élections libres et transparentes. Pression en définitive sur l’adversaire commun.
 
Oui à la grande coalition de l’opposition dans sa diversité. Ensemble, marchons vers l’essentiel.
Moussa TAYE
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