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Affaire Navalny : Moscou expulse des diplomates allemands, polonais et suédois

Vendredi 5 Février 2021

Serguei Lavrov, le chef de la diplomatie russe
Serguei Lavrov, le chef de la diplomatie russe
La Russie a déclaré vendredi persona non grata des diplomates d’Allemagne, de Pologne et Suède. Ils sont accusés d’avoir participé à une manifestation en faveur de l’opposant incarcéré Alexeï Navalny.
 
Ces diplomates, dont le nombre n’est pas précisé, sont accusés d’avoir participé à ces rassemblements «illégaux le 23 janvier» à Saint-Pétersbourg et Moscou, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères. La diplomatie russe juge de «telles actions inacceptables et incompatibles avec leur statut diplomatique».
 
«La partie russe s’attend à ce qu’à l’avenir les missions diplomatiques du Royaume de Suède, de la République de Pologne et de la République fédérale d’Allemagne et leurs personnels respectent scrupuleusement les normes de droit international», a-t-elle poursuivi.
 
Quelques heures plus tôt, le chef de la diplomatie européenne Josep Borell avait jugé que les relations avec la Russie était au «plus bas» du fait de l’empoisonnement et de l’emprisonnement d’Alexeï Navalny.
 
Situation malsaine
 
«Il est sûr que nos relations sont sévèrement tendues et l’affaire Navalny est un plus bas», a estimé Josep Borrell devant son homologue Sergueï Lavrov. Le ministre russe, sans évoquer le nom de l’opposant, s’est dit prêt à «discuter de n’importe quel sujet», tout en rendant l’UE responsable des tensions existantes.
 
«Notre principal problème est l’absence de normalité dans les relations Russie-UE (...) c’est une situation malsaine qui ne sert personne», a-t-il dit, souhaitant une discussion «franche et détaillée» avec M. Borrell.
 
La Russie a d’ores et déjà qualifié d’ «ingérence» les critiques européennes dénonçant les poursuites contre Alexeï Navalny et la répression brutale des manifestations de soutien à l'opposant ces derniers jours.
 
Sanctions ciblées
 
L’UE a aussi dénoncé l’empoisonnement par un agent neurotoxique militaire développé à l’époque soviétique dont il a été victime en août en Sibérie. Face au refus d’enquêter de Moscou, les Européens ont adopté des sanctions ciblées contre de hauts responsables russes.
 
La Russie n’a jamais admis que Alexeï Navalny ait fait l’objet d’une tentative d’assassinat ni reconnu les résultats des analyses de laboratoires européens identifiant le poison, évoquant un complot occidental. L’opposant accuse lui le président Vladimir Poutine d’avoir donné l’ordre de le tuer et les services de sécurité (FSB) de l’avoir empoisonné. (ATS)
 
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