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Activités politiques pré-électorales : la Cena valide la «rétention» du fichier électoral

Vendredi 14 Septembre 2018

Le magistrat Doudou NDIR, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena)
Le magistrat Doudou NDIR, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena)
Après avoir constaté qu'une "certaine opinion" s’interroge, depuis un certain temps, sur son rôle et ses missions en ces moments d’effervescence politique préalables à l’élection présidentielle du 24 février 2019, la Commission électorale nationale autonome (Cena) est montée au créneau pour expliciter les exigences de l’article L.11 du Code électoral qui fixe ses attributions. Notamment pour ce qui a trait à la publication du fichier électoral tant réclamée par l'opposition.
 
À travers un communiqué rendu public ce jeudi, les services présidés par Doudou Ndir disent parfaitement remplir les tâches de supervision et de contrôle qui leur sont assignées. Ils jugent utiles de relever, dans le même ordre d'idées, ce qu'ils assimilent à une «mauvaise interprétation souvent faite de l'article L.11 par rapport à la gestion du fichier électoral». Parmi les dispositions de cet article, il est souvent mentionné explicitement la remise du fichier électoral aux différentes parties prenantes, et cela «15 jours au moins avant le scrutin».
 
Si cette obligation ne souffre pas d’ambiguïté, elle ne peut cependant être satisfaite à l’étape actuelle du processus électoral, car il n'est pas encore question de scrutin, tranche l’organe de supervision. De plus, dans son libellé, les dispositions de l'article L.11 ne s'appliquent qu'aux candidats. En effet, ceux qui aspirent à être candidats, ou mieux, les candidats à la candidature, sont appelés à aller chercher des parrains et à dresser eux-mêmes leur "fichier de parrainage". C'est seulement après la validation de ces listes, entre autres critères déterminés par le Code électoral, que l'aspirant, c'est-à-dire le candidat à la candidature, devient juridiquement candidat.
 
«La Cena fonctionne à plein régime»
 
Donc pour le moment, il n'y a aucun candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Sera candidat celui qui aura satisfait à tous les critères définis par le Code électoral, précise la Commission électorale nationale autonome. Ce qui voudrait dire que la requête des opposants visant à publier le fichier électoral est prématurée.
 
Rappelant qu’elle est une «structure permanente dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière», la Cena ajoute qu'elle fonctionne à plein régime et suit de près tout ce qui touche au processus électoral. «La Cena tient tous les mercredis la réunion de son Assemblée générale et exerce pleinement sa mission de contrôle et de supervision des activités du ministère en charge des élections.
 
Du reste, la Cena a rendu possible la création d’un cadre de concertation entre ses plénipotentiaires et ceux de la Direction générale des élections (Dge) pour, à chaque fois que de besoin, trouver des solutions ponctuelles à des problèmes ponctuels, réduisant ainsi à leur plus simple expression les échanges épistolaires», ajoute la même source.
 
Preuve de sa bonne foi, la Cena ne manque pas de laisser entendre que ses démembrements que sont les Commissions électorales départementales autonomes (Ceda) et les Délégations extérieures de la Commission électorale nationale autonome (Decena), déploient des contrôleurs qui siègent sans désemparer auprès de chaque commission administrative durant la révision des listes électorales tout comme dans l’ensemble des bureaux de vote au cours de chaque scrutin.
 
(Source : quotidien Tribune, Par Mohamed NDJIM)
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