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AFGHANISTAN : tous les vols civils et militaires sont suspendus à l’aéroport de Kaboul – Le point sur les réactions internationales

Lundi 16 Août 2021

Tous les vols civils et militaires ont été suspendus à l’aéroport de Kaboul en raison de l’irruption sur le tarmac d’une foule d’Afghans tentant désespérément de quitter le pays après le retour des talibans, a dit lundi le porte-parole du Pentagone.
 
«Les forces militaires américaines sont sur place et travaillent avec d’autres militaires, turcs et internationaux, pour disperser les gens. Nous ne savons pas combien de temps cela va prendre», a affirmé John Kirby.
 
Les talibans assurent «l’ordre public», selon Moscou
 
La diplomatie russe a estimé lundi que la situation en Afghanistan se stabilisait. Les talibans y assurent «l’ordre public» après l’effondrement du pouvoir afghan qui a amené des milliers de personnes à tenter de fuir ce pays.
 
«La situation à Kaboul et en Afghanistan se stabilise. Les talibans procèdent au rétablissement de l’ordre public et ont confirmé des garanties de sécurité pour les civils locaux et les missions diplomatiques», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. «Nous appelons toutes les parties afghanes à renoncer à la violence et à faciliter le règlement de la situation de manière pacifique», a-t-il ajouté. Il a confirmé en outre avoir établi des «contacts de travail avec les nouvelles autorités» à Kaboul.
 
Bien que considérée comme organisation «terroriste» par la Russie, Moscou entretient des relations directes avec les talibans dont les émissaires ont été reçus dans la capitale russe ces derniers mois et semaines. Contrairement aux puissances occidentales, la Russie n’a donc pas évacué sa représentation à Kaboul. Et son ambassadeur doit rencontrer mardi un responsable taliban dans la capitale afghane.
 
L’émissaire du Kremlin pour l’Afghanistan, Zamir Kaboulov, précise que Moscou allait décider de reconnaître ou non le nouveau pouvoir afghan en fonction de ses «agissements».
 
Joe Biden s'exprime sur la situation en Afghanistan à 21H45
 
Joe Biden doit s’adresser aux Américains au sujet de l’Afghanistan à 21h45 (heure en Suisse), depuis la Maison Blanche, a annoncé lundi la présidence dans un communiqué. Le président américain, silencieux depuis plusieurs jours face à la plus grave crise depuis son élection, écourte pour ce faire son séjour à Camp David, lieu de villégiature des présidents américains.
 
Il était prévu au départ qu’il y reste jusqu’à mercredi, mais ce calendrier était devenu intenable face à la prise de contrôle éclair de l’Afghanistan par les talibans, et face à l’évacuation chaotique que mènent les forces américaines sur place.
 
Le président américain, également «commandant en chef» désormais critiqué de toutes parts, doit arriver à 19h00 (heure en Suisse)à la Maison-Blanche. Lors de sa dernière prise de parole en public sur l’Afghanistan, mardi dernier, Joe Biden avait défendu encore et encore sa décision de retirer les derniers soldats américains au plus tard au 31 août, en confiant le sort du pays à un gouvernement et des soldats afghans aujourd’hui en pleine déroute.
 
Mais au lieu d’un retrait ordonné, soutenu par l’opinion publique, les Américains assistent à une débâcle humiliante, qui conclut vingt années d’intervention militaire, la plus longue guerre jamais menée par leur pays
 
Réserves de la Banque centrale pas accessibles aux talibans
 
Les talibans n’auront pas accès aux réserves monétaires de la Banque centrale que détient le gouvernement afghan aux Etats-Unis, a assuré lundi matin un responsable de l’administration Biden. La majorité de ces fonds sont détenus en dehors de l’Afghanistan.
 
«Les actifs de la Banque centrale que le gouvernement afghan possède aux États-Unis ne seront pas mis à la disposition des talibans», a indiqué ce responsable à l’AFP.
 
Les réserves brutes de la Banque centrale afghane s’élevaient à 9,4 milliards de dollars fin avril, selon le Fonds monétaire international (FMI).
 
Deux hommes armés tués par les soldats américains à l’aéroport de Kaboul
 
Les soldats américains ont tué deux hommes armés lundi à l’aéroport de Kaboul, où des milliers d’Afghans tentent de quitter le pays après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, selon un responsable du Pentagone.
 
«Au milieu des milliers de personnes qui se trouvaient là pacifiquement, deux types ont brandi leurs armes d’un air menaçant», a raconté à l’AFP ce responsable ayant requis l’anonymat. «Ils ont été tués tous les deux.»
 
L'ONU appelle le monde à combattre «la menace terroriste» en Afghanistan
 
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé lundi la communauté internationale à s’unir pour «supprimer la menace terroriste» en Afghanistan, après le retour au pouvoir des talibans dans le pays. «La communauté internationale doit s’unir pour s’assurer que l’Afghanistan ne soit jamais à nouveau utilisé comme une plateforme ou un refuge pour des organisations terroristes», a déclaré Antonio Guterres, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
 
Le secrétaire général de l’ONU a également appelé «le Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble à faire front, à travailler ensemble et à agir ensemble, et à utiliser tous les outils à leur disposition pour supprimer la menace terroriste mondiale en Afghanistan et pour garantir que les droits humains fondamentaux soient respectés».
 
Antonio Guterres a aussi appelé «les talibans et toutes les parties à respecter et à protéger le droit humanitaire international et les droits et libertés de toutes les personnes», se disant «particulièrement inquiet à cause de récits de violations croissantes des droits humains à l’encontre des femmes et des jeunes filles afghanes».
 
«Nous recevons des informations effrayantes faisant état de violations graves des droits humains dans tout le pays», a ajouté le secrétaire général depuis le siège de l’ONU à New York. «Les prochains jours seront cruciaux», a-t-il ajouté. «Le monde nous regarde. Nous ne devons ni ne pouvons abandonner la population en Afghanistan», a-t-il déclaré, alors que des milliers de personnes tentaient désespérément de fuir le pays à l’aéroport de Kaboul. (AFP)
 
 
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