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A l’attention du « Président » du Conseil Constitutionnel, Papa Oumar SAKHO,

Samedi 24 Juillet 2021

Seybani Sougou, juriste.
Seybani Sougou, juriste.
Monsieur,
 
Dans une contribution intitulée « Quelle justice pour la démocratie en Afrique » publiée dans la revue Pouvoirs n°129 - avril 2009 -  p.57-64 ; vous écriviez à juste titre qu’en Afrique, « La loi sert d’alibi à des dirigeants politiques qui ont bâti leur pouvoir sur la terreur et la barbarie pour satisfaire des intérêts sordides ».
 
Si la loi sert d’alibi à des dirigeants cupides et corrompus en Afrique, comme Macky Sall, c’est bien parce qu’il y a des juges soumis.
 
Vous écriviez que même du temps de l’apartheid, « les tribunaux sud-africains avaient réussi à modérer les effets de certaines lois incompatibles avec les normes constitutionnelles démocratiques, les traités et les conventions internationales ». Les tribunaux sud-africains ont réussi cette prouesse extraordinaire, dans un contexte d’apartheid parce que certains juges n’étaient pas soumis. La soumission est un CHOIX.
 
Votre mandat au Conseil Constitutionnel prendra fin le 11 aout 2022, à minuit pile.
N’attendez surtout pas qu’on vous le rappelle pour partir (Ndiaw Diouf et Mandiogou Ndiaye ont traîné les pieds et ont été contraints, suite aux nombreuses alertes, de partir au terme de leur mandat).

Votre départ de la plus haute institution judiciaire ne sera pas une perte: ni pour le Sénégal, ni pour l'Etat de droit.
 
Sincères salutations.
Seybani SOUGOU
 
Nota bene : Pour votre information, la presse ainsi que des citoyens sénégalais soucieux de promouvoir l'état de droit et la démocratie sont en copie (invisible) de la présente lettre.
 
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