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Trois lycéens inculpés pour apologie du terrorisme et menaces

Vendredi 6 Novembre 2020

Trois lycéens du nord de la France ont été inculpés pour «apologie du terrorisme» et «menaces» après l’hommage au professeur assassiné Samuel Paty, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Cambrai.
 
Deux de ces élèves ont été inculpés mercredi et un troisième jeudi, a précisé à l’AFP Rémi Schwartz, procureur de Cambrai, confirmant une information du quotidien régional La Voix du Nord. Deux sont poursuivis pour apologie du terrorisme, un troisième pour menaces. Ils sont âgés de 15 à 17 ans.
 
Les propos visés ont été tenus lundi lors de la discussion ayant suivi la minute de silence en hommage à Samuel Paty, professeur décapité par un djihadiste tchétchène le 16 octobre à Conflans-Saint-Honorine (région parisienne). «On n’a pas du tout affaire à des gens inscrits dans un processus de radicalisation violente, y compris dans leur environnement familial», a souligné Rémi Schwartz.
 
L’Éducation nationale a recensé «400 violations» lors de la minute de silence organisée lundi en France en hommage à Samuel Paty, a annoncé vendredi le ministre Jean-Michel Blanquer, ajoutant que des poursuites pénales concernent «une dizaine environ» de cas.
 
«Il a reçu ce qu’il méritait»
 
À Berlin, où un hommage à l’enseignant assassiné avait également été rendu lundi matin, la presse allemande a fait état de quelques incidents survenus dans des écoles, notamment dans l’une d’elles où un adolescent d’environ 14 ans a perturbé cet hommage.
 
Selon le Tagesspiegel, cet élève de l’école Gustav-Freytag présenté comme musulman a affirmé que Samuel Paty «a reçu ce qu’il méritait», selon le directeur de l’établissement, Hendrik Nitsch. «Il fallait l’exécuter, il avait offensé le prophète», a-t-il également dit, selon les propos rapportés par le directeur.
 
Au total selon le directeur de l’établissement – qui n’était pas joignable vendredi pour confirmer ces propos – quatre enseignants lui ont rapporté des commentaires d’élèves. «La teneur de leur récit était toujours la même: les élèves musulmans ont dit que ce crime était juste, pas de minute de silence pour un tel individu», a-t-il déclaré, cité par le journal.
 
Le porte-parole d’un syndicat d’enseignants GEW a également affirmé au Tagesspiegel que son organisation avait reçu quelques appels de professeurs inquiets qu’il leur arrive la même chose qu’à Samuel Paty. (AFP/NXP)
 
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