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Tensions politiques au Sénégal - « Chaque jour qui passe nous rapproche de la catastrophe redoutée » (Me François Jurain)

Mardi 14 Mars 2023

Photo d'illustration
Photo d'illustration
 
On ne peut qu'être sidéré par le ton et la violence du discours politique au SENEGAL, et ce pas seulement depuis aujourd'hui.
 
Ces gens, qui signent ce torchon agressif et injurieux, empreint d'une bêtise arrogante et sans fondement, signe "LA CAVE": effectivement, ils sont à la cave (on aurait même pu penser qu'ils étaient dans les toilettes, voire même dans la fosse sceptique) et ne sont pas près d'y rester!
 
Que fait ce Monsieur SOUMARE qui, reconnaissons-le quand même, n'est pas n'importe qui, et peu importe si son groupement politique se compose de dix mille ou de dix membres: en tant que citoyen, acteur politique, il pose des questions! C'est quand  même le moindre de ses droits!
 
Dans quel pays vit-on? Le SENEGAL est-il devenu l'antichambre de la Corée du Nord? Un président, dans un pays démocratique, se doit d'accepter qu'il y ait une opposition, cela est même indispensable pour la démocratie, et chacun peut, à tout moment, poser des questions sans courir le risque de se retrouver convoqué par la DIC, et/ou dormir en prison le soir même? Macky SALL est les membres de son parti ont-ils perdu la tête? Les procureurs sont-ils devenus fous?
 
La première des dérives, et non des moindre, faut-il le rappeler, a commencé lorsque Macky SALL, Président de la République démocratique du SENEGAL, a déclaré publiquement, "qu'il voulait réduire l'opposition à sa plus simple expression! Ce n'est ni plus ni moins qu'une déclaration de guerre, une insulte grave à la démocratie! Un Président ne devrait pas dire ça, car il est, de par sa nomination, le Président de tous les Sénégalais, ceux qui ont voté pour lui, et ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Il se doit de tous les respecter.
 
Je passe sur des déclarations aussi scandaleuses, sur le sort réservé à ses amis compromis dans des affaires sulfureuses, etc. Et quand ces gens de la CAVE se permettent de dire que si Macky SALL se représentait en 2024, il gagnerait l'élection haut la main, sont-ils stupides où illettrés au point de ne pas savoir lire la constitution! Macky SALL a l'interdiction absolue, de par l'article 27 de la constitution, de se représenter en 2024! Lui-même en son temps l'a dit par deux fois, son ancien conseiller juridique redevenu nouveau ministre de la Justice, l'a dit et redit par trois fois ! Cette élection, cette candidature est interdite de par la constitution! C'est clair, net et précis.
 
Il n'est pas étonnant avec de tels comportements, que les esprits soient exacerbés, et que les graves évènements, tant redoutés par les âmes sensées, arrivent à grand pas, et risquent de s'abattre sur le pays, sans que l'on ait le temps de crier gare. La responsabilité en incombera uniquement et exclusivement à Macky SALL, qui tente d'imposer au peuple sénégalais une dictature dans le seul but de sauver sa famille et son clan des méandres judiciaires qui pourraient suivre, après 2024, en cas d'une victoire annoncée de l'opposition, quelle qu'elle soit. Le peuple n'acceptera jamais la dictature, comme il n'accepte pas ces mesures dictatoriales que l'on tente de lui imposer. Et l'armée de nervis, constituée depuis deux ans par le régime en place, le surarmement, légal et illégal, auquel se sont livré depuis deux ans les autorités, en vue d'une guerre non seulement annoncée, mais que le camp Présidentiel organise sciemment, pour préserver leur devenir et les avantages qu'ils ont tirés, depuis douze ans bientôt, d'une gouvernance calamiteuse, ne suffiront pas à arrêter un peuple en furie qui se bat pour une seule chose: SA LIBERTE, son refus de la dictature, une vraie justice sociale. Une justice tout court. Si ces évènements prédits autant que redoutés avaient lieu, l'histoire retiendra que le seul responsable de tout ce gâchis, sera Macky SALL et sa cohorte de moutons bêlants, et c'est les mains tachés de sang, rouge du sang du peuple, qu'il sera inscrit dans tous les livres d'histoire du SENEGAL, et pour la postérité.
 
Est-il trop tard pour reculer et éviter ce carnage dictatorial? Il est le seul a pouvoir donner la réponse. Mais vu de l'étranger, l'image que ce Président donne du SENEGAL n'est certainement pas faite pour aider au développement du pays, car il n'y a pas que le peuple sénégalais qui a compris depuis longtemps à qui incombe la responsabilité de ce chaos et de ce futur carnage. Un Président qui se comporte de cette manière est très mal placé pour venir reprocher à qui que ce soit la moindre entorse à la loi. Tant que ce Président agira avec arrogance et mépris envers son opposition, il portera seul la responsabilité de toutes les exactions qui en découleront, et le peuple, qui fait preuve d'une grande sagesse, ne se laissera pas faire, et le trouvera sur sa route.
 
La dictature ne passera pas au SENEGAL, et les dictateurs, y compris -voire, surtout- les apprentis dictateurs, finissent toujours mal. Que ce Président respecte la constitution, parce c'est une obligation pour lui, et le climat politique n'en sera qu'apaisé. Mais s’il continue dans la voie qu'il s'est tracée, et dont il ne semble pas vouloir -ou pouvoir- dévier d'un "iota", et alors oui, la guerre civile n'épargnera pas le SENEGAL. Et la seule responsabilité en sera portée par le seul qui a tout déclenché, de par son arrogance, son mépris du peuple, son instrumentalisation de la justice pénale, à savoir Monsieur Macky SALL, actuel et dans son dernier mandat de Président de la République du SENEGAL.
 
Quand aux moutons bêlants qui le soutiennent et l'encouragent dans cette voie de la destruction, le jour viendra où ils auront des comptes à rendre à la justice, la vraie, celle qui est rendue au nom du peuple sénégalais, et non d'un parti qui leur procure des avantages auxquels ils n’auraient jamais eu droit. La roue de l'histoire tourne toujours, et sans fin. Elle a commencé de tourner, ici, au SENEGAL, et nul ne sait où et comment elle s'arrêtera.
 
Mais l''heure est grave, très grave, car chaque jour qui passe nous rapproche de la catastrophe redoutée, mais qui apparait de plus en plus inévitable.
Me François JURAIN
 
 
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