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Syrie: réunion américano-russe samedi à Genève pour tenter de sauver Alep

Vendredi 9 Décembre 2016

Paris - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé vendredi à Paris une réunion samedi à Genève entre experts américains et russes pour tenter de sauver Alep grâce à un plan de cessez-le-feu, d'évacuation de civils et rebelles et d'acheminement d'aide humanitaire.

Aujourd'hui j'ai travaillé et je continue de travailler sur la manière de sauver Alep d'une destruction absolument totale (...) Demain, une équipe venue d'Amérique, sous la direction du président (Barack) Obama, sera à Genève avec les Russes, et nous parviendrons, je l'espère, à une sorte d'arrangement pour voir comment protéger les civils et ce qui peut se passer avec l'opposition armée, a déclaré M. Kerry lors d'une réception à l'ambassade des Etats-Unis à Paris.

Nous travaillons dur avec des gens avec qui nous avons des désaccords pour voir si nous pouvons trouver un moyen, au nom de l'humanité et de la décence, de pouvoir protéger ces vies, tenter de séparer les combattants et faire avancer le processus. Nous sommes proches (mais) nous n'y sommes pas encore, a ajouté le chef de la diplomatie américaine qui doit quitter Paris samedi soir pour retourner aux Etats-Unis, après une réunion internationale sur la Syrie dans la matinée dans la capitale française.

Un haut responsable du département d'Etat a précisé que cette réunion se déroulerait à un niveau technique, pas du tout au niveau des ministres des Affaires étrangères et que John Kerry ne se rendrait donc pas en Suisse.

Ce diplomate américain a ajouté qu'il s'agissait de discuter d'un plan pour Alep en trois volets: Cessez-le-feu, aide humanitaire et départ de l'opposition et des civils d'Alep.

Ce qui se passe à Alep est la pire catastrophe, ce qui se passe en Syrie est la pire catastrophe depuis la Seconde guerre mondiale. C'est inacceptable. C'est atroce, a martelé le secrétaire d'Etat qui quittera ses fonctions le 20 janvier après avoir tenté pendant près de quatre ans, en vain jusqu'à présent, de trouver un règlement diplomatique et politique au conflit.

Mais que suis-je censé faire? Rentrer à la maison et passer un joli week-end dans le Massachusetts (nord-est des Etats-Unis, ndlr) pendant que des gens meurent' Rester assis à Washington et ne rien faire? Ce n'est pas comme ça que nous travaillons. Ce n'est pas ce que font les Etats-Unis, a encore tonné John Kerry, qui a négocié pendant près de trois ans avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

Mais la Russie, alliée du régime de Damas, a martelé vendredi que l'offensive syrienne ne cesserait à Alep qu'après le départ de tous les rebelles, assiégés avec des dizaines de milliers de civils sous un déluge de feu.

La réunion technique américano-russe de Genève devait se tenir mardi ou mercredi mais elle avait été annulée et MM. Kerry et Lavrov s'en étaient rejeté la responsabilité.
Les deux ministres s'étaient entendus vendredi dernier à Rome sur ce plan en trois volets pour Alep-Est.

 
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