Des policiers barricadant le domicile d'Ousmane Sonko à Dakar le 16 février 2023
Après la folle journée de ce 16 février qui a vu des policiers d’élite bloquer son convoi, casser la vitre de son véhicule, briser la portière et l’embarquer à bord de leur véhicule en compagnie d’un de ses avocats, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024 a été de fait empêché de quitter son domicile.
Il avait prévu de tenir une conférence de presse au siège de son parti à moins de 3 km de sa résidence, mais une cohorte de policiers l’en ont empêché pour exécuter un ordre venu de leur hiérarchie. Après s’être débattu pour forcer l’imposant barrage formé par les forces de l’ordre, Ousmane Sonko a finalement été contraint par sa propre équipe de sécurité de regagner son domicile. La conférence de presse a été finalement animée par ses proches lieutenants.
Selon Birame Soulèye Diop, n°2 du parti Pastef-Les Patriotes, le régime de Macky Sall « se rapproche de jour en jour du kidnapping ultime d’Ousmane Sonko (…) dans un procédé digne d’un braquage. » Néanmoins, « il faut que l’on soit clair : nous défendrons Ousmane Sonko au prix de nos vies », a-t-il ajouté.
Les scènes de violence de cette journée du 16 février ne se sont pas limitées à Dakar. A Bignona, dans le sud du pays, les militants de Pastef-Les patriotes sont descendus dans les artères de la ville pour dénoncer les attaques contre Ousmane Sonko. Selon plusieurs médias, deux manifestants ont été gravement atteints par des tirs, l’un à l’œil, l’autre au niveau bas-ventre. « Nous vous épargnons des images insoutenables », a lâché une journaliste sur les réseaux sociaux. Les deux jeunes ont été évacués à Ziguinchor. Il y a eu également beaucoup d’arrestations opérées par la gendarmerie appelée en renfort. (IMPACT.SN)
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