A la veille de son procès en appel contre le ministre Mame Mbaye Niang, l’opposant Ousmane Sonko a décidé de ne plus se rendre devant le tribunal. Une « décision ferme » qu’il justifie par l’incapacité de l’Etat à assurer sa sécurité à chaque fois qu’il a été convoqué par la justice.
Dans une déclaration en live dans la soirée de dimanche, le principal leader de l’opposition sénégalaise inscrit cette démarche dans la campagne de désobéissance civile entamée cette semaine pour protester contre la violation de ses droits par les autorités politiques et judiciaires du Sénégal.
Ousmane Sonko a ainsi fait un listing factuel de ses tribulations survenues au cours de plusieurs déplacements vers le palais de justice Lat-Dior de Dakar. Il est revenu sur les violents événements du 30 mars 2023 au cours desquels il avait été extrait à deux reprises de son véhicule pour être embarqué de force dans celui des forces de défense et de sécurité avant d’être gazé, ce qui lui avait valu plusieurs jours d’hospitalisation.
Alors que le verdict d’appel de ce 8 mai pourrait compromettre sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Ousmane Sonko a réitéré sa conviction qu’il faire face à un « complot ». A cet effet, il a mis en garde et appelé les juges « à refuser de se soumettre aux instructions de Macky Sall et de son ministre (de l’Intérieur) Antoine Félix Diome. »
En première instance, le chef du Pastef-Les patriotes avait été condamné à deux mois avec sursis et au versement de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts à la partie civile. Un verdict que Mame Mbaye Niang avait salué comme réparateur de son honneur. Ce qui ne l’avait pas empêché, lui et ses avocats, d’interjeter appel aux côtés du parquet. (IMPACT.SN)
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