Connectez-vous

Mélenchon qualifie son futur procès de "comédie"

Jeudi 12 Septembre 2019

PARIS (Reuters) - Le chef de la file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié jeudi de "spectacle", de "comédie grotesque" et de "manipulation politique" sa prochaine comparution au tribunal après une perquisition mouvementée au siège de son parti.
 
Lors d'une conférence de presse à la Maison de l'Amérique latine, le député de Marseille a longuement dénoncé les poursuites qui lui valent d'être jugé les 19 et 20 septembre en correctionnelle avec cinq proches, dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud, après les perquisitions houleuses qui se sont déroulées chez lui et au siège de la France insoumise en octobre 2018.
 
La plupart seront jugés pour rébellion, provocation et actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire.
 
"Il y a la volonté d'organiser un spectacle contre nous pour nous dénigrer, pour nous salir et nous rabaisser, de manière à ce qu'on puisse nous condamner tranquillement", a lancé le député, qui vient d'écrire un livre à ce sujet.
 
"Je n'ai pas peur. Ni des campagnes de presse, ni des policiers, ni des magistrats. Vous pouvez me mettre en prison, vous pouvez me rendre inéligible, je n'ai pas peur", a ajouté Jean-Luc Mélenchon dans un long plaidoyer où il s'en est aussi pris à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, accusée "d'organiser le spectacle."
 
La garde des Sceaux a démenti lundi dernier tout "procès politique" contre l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017, qui se présente régulièrement comme l'opposant numéro un à Emmanuel Macron.
 
"Nous sommes poursuivis pour des raisons politiques, il s'agit de nous détruire. C'est de la politique de A jusqu'à Z, c'est un procès politique donc nous allons y répondre politiquement", a répété Jean-Luc Mélenchon jeudi.
 
"Ce dont je suis accusé avec mes camarades relève de dix ans de prison, ce n'est pas un jeu, on ne rigole pas !", a aussi lancé le leader des Insoumis. "Je demande qu'on se réveille, qu'on se rende compte de la gravité."
 
Les perquisitions à l'origine de cette affaire s'inscrivaient dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris, liées à l'emploi d'assistants parlementaires européens et aux comptes de la campagne présidentielle du candidat.
 
Une vidéo diffusée par la presse à l'époque montrait le dirigeant de la gauche radicale et ses proches apostropher vivement des policiers et le procureur, tandis que ses soutiens défonçaient la porte du local perquisitionné.
 
"La République, c'est moi !", avait notamment crié Jean-Luc Mélenchon à un policier.
Nombre de lectures : 82 fois











Inscription à la newsletter