Macron et Lula à Paris le 22 juin 2023
Un déjeuner avec Emmanuel Macron, mais aussi un entretien prévu avec l'insoumis Jean-Luc Mélenchon : ce vendredi 23 juin, le président brésilien n'hésite pas à faire le grand écart politique.
Lula devrait profiter de sa visite à Paris pour négocier les contours de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) avec le chef de l'État français. Un accord critiqué par les parlementaires et les syndicats et interprofessions agricoles.
Actuellement à Paris pour participer au sommet pour un nouveau pacte financier mondial face au défi climatique, le président brésilien Lula doit rencontrer l'insoumis Jean-Luc Mélenchon vendredi 23 juin, a appris BFMTV.
Lula est aussi attendu par Emmanuel Macron pour un déjeuner au cours duquel il devrait profiter pour négocier les contours de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).Les Européens ont récemment "durci" les conditions d'application de cet accord, mais la France refuse pour le moment de le signer.
Une position soutenue par la majorité sénatoriale de droite et du centre.
Elle a déposé jeudi 22 juin une proposition de résolution pour s'opposer à une ratification de l'accord de libre-échange UE-Mercosur.
Les syndicats et interprofessions agricoles sont aussi vent debout contre cet accord. Ils ont appelé le chef de l'État à opposer "un non ferme et définitif de la France". Dans une lettre publiée jeudi, Arnaud Rousseau, patron du syndicat agricole majoritaire FNSEA, a appelé le président de la République à "rester ferme".
"En l'état, cet accord permettrait l'importation de plusieurs centaines de milliers de tonnes de sucre, d'éthanol, de viandes bovines, de volaille ou encore de maïs issues de systèmes agricoles aux antipodes des normes exigées des agriculteurs européens", a-t-il souligné.
"Il serait une source de distorsion de concurrence inacceptable engendrant de nouvelles pertes de production sur le territoire français", selon Arnaud Rousseau.
Lors du Salon de l'agriculture fin février, Emmanuel Macron avait exclu de soutenir cet accord en l'état si les pays du Mercosur "ne respectent pas comme nous les accords de Paris (sur le climat) et s'ils ne respectent pas les mêmes contraintes environnementales et sanitaires qu'on impose à nos producteurs".
"Je veux parler au président Macron parce que la France est très dure dans la défense de ses intérêts agricoles" mais "les autres pays ont aussi le droit de défendre leur agriculture", a déclaré Lula jeudi lors d'une conférence de presse à Rome, quelques heures avant son arrivée à Paris pour le sommet mondial sur la finance climat.
Une longue amitié
Lors de l'élection présidentielle 2022, Lula avait apporté son soutient au candidat de La France insoumise au premier tour, avant de soutenir Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second pour "vaincre l'extrême droite".
De son côté, Jean-Luc Mélenchon avait salué la victoire de Lula face à Bolsonaro en octobre 2022. "À l'heure où l’obscurantisme gagne du terrain en Europe, le Brésil parle au monde: oui, un autre monde de justice et d’entraide est possible", avait écrit l'ancien député des Bouches-du-Rhône.
Lula devrait profiter de sa visite à Paris pour négocier les contours de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) avec le chef de l'État français. Un accord critiqué par les parlementaires et les syndicats et interprofessions agricoles.
Actuellement à Paris pour participer au sommet pour un nouveau pacte financier mondial face au défi climatique, le président brésilien Lula doit rencontrer l'insoumis Jean-Luc Mélenchon vendredi 23 juin, a appris BFMTV.
Lula est aussi attendu par Emmanuel Macron pour un déjeuner au cours duquel il devrait profiter pour négocier les contours de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).Les Européens ont récemment "durci" les conditions d'application de cet accord, mais la France refuse pour le moment de le signer.
Une position soutenue par la majorité sénatoriale de droite et du centre.
Elle a déposé jeudi 22 juin une proposition de résolution pour s'opposer à une ratification de l'accord de libre-échange UE-Mercosur.
Les syndicats et interprofessions agricoles sont aussi vent debout contre cet accord. Ils ont appelé le chef de l'État à opposer "un non ferme et définitif de la France". Dans une lettre publiée jeudi, Arnaud Rousseau, patron du syndicat agricole majoritaire FNSEA, a appelé le président de la République à "rester ferme".
"En l'état, cet accord permettrait l'importation de plusieurs centaines de milliers de tonnes de sucre, d'éthanol, de viandes bovines, de volaille ou encore de maïs issues de systèmes agricoles aux antipodes des normes exigées des agriculteurs européens", a-t-il souligné.
"Il serait une source de distorsion de concurrence inacceptable engendrant de nouvelles pertes de production sur le territoire français", selon Arnaud Rousseau.
Lors du Salon de l'agriculture fin février, Emmanuel Macron avait exclu de soutenir cet accord en l'état si les pays du Mercosur "ne respectent pas comme nous les accords de Paris (sur le climat) et s'ils ne respectent pas les mêmes contraintes environnementales et sanitaires qu'on impose à nos producteurs".
"Je veux parler au président Macron parce que la France est très dure dans la défense de ses intérêts agricoles" mais "les autres pays ont aussi le droit de défendre leur agriculture", a déclaré Lula jeudi lors d'une conférence de presse à Rome, quelques heures avant son arrivée à Paris pour le sommet mondial sur la finance climat.
Une longue amitié
Lors de l'élection présidentielle 2022, Lula avait apporté son soutient au candidat de La France insoumise au premier tour, avant de soutenir Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second pour "vaincre l'extrême droite".
De son côté, Jean-Luc Mélenchon avait salué la victoire de Lula face à Bolsonaro en octobre 2022. "À l'heure où l’obscurantisme gagne du terrain en Europe, le Brésil parle au monde: oui, un autre monde de justice et d’entraide est possible", avait écrit l'ancien député des Bouches-du-Rhône.






FRANCE


