Connectez-vous

Le général Lavergne quitte l'Elysée, qui réorganise sa sécurité

Samedi 4 Mai 2019

PARIS (Reuters) - La présidence de la République française a parachevé la réorganisation de son service de sécurité avec la nomination, publiée samedi au Journal officiel, du nouveau chef du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).
 
Le colonel Benoît Ferrand a été nommé à ce poste en remplacement du général Lionel Lavergne, qui avait été inquiété dans le cadre de "l'affaire Benalla", du nom de l'ancien chargé de mission licencié de l'Elysée l'été dernier après avoir été surpris en train de violenter des manifestants en marge des défilés du 1er-Mai 2018.
 
Le général Lavergne fait partie des personnes mises en cause par le Sénat après les auditions menées par une commission d'enquête de la Haute assemblée concernant le rôle réellement joué par Alexandre Benalla au sein du dispositif élyséen.
 
Dans un rapport accablant, le Sénat avait pointé les "incohérences" et les "contradictions" du général Lavergne, mais aussi du directeur de cabinet du chef de l'Etat, Patrick Strzoda, et du secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler.
 
Le départ du général Lavergne "n’a absolument aucun lien avec l’affaire Benalla", assurait-on samedi à la présidence, évoquant un "déroulement normal" de la carrière de l'officier, qui "a bénéficié d'une promotion et va être nommé adjoint du directeur des opérations de la gendarmerie nationale".  
 
Autre changement à l'Elysée, en vertu d'un arrêté également publié samedi au Journal officiel : le général de brigade Eric Bio-Farina, chef du commandement militaire du palais, prend la tête d'une structure qui doit prochainement regrouper le GSPR et le commandement militaire de l'Elysée, baptisée direction de la sécurité de la présidence de la République (DSPR).
 
"La police et la gendarmerie nationales demeurent les seuls garants de la sécurité du président de la République mais, désormais, un commandement unique et centralisé est mis en place, structuré autour d’un état-major opérationnel de sûreté et de sécurité", explique l'Elysée.
 
Ces évolutions "répondent à l’audit qui avait été fait et commandé par le président de la République bien avant l’affaire Benalla", assure aussi la présidence française.  
 
Nombre de lectures : 100 fois











Inscription à la newsletter