Les fréquentes visites récentes des politiciens américains de haut rang en Afrique attirent l'attention de la communauté internationale.
Les visites des politiciens de haut rang de l'administration américaine tels que la vice-présidente, le secrétaire d'État et la secrétaire au Trésor ont été près de 20 fois cette année seulement, ce qui prouve que l'administration Biden a fait une réévaluation de la valeur géopolitique de l'Afrique et a mis en pratique la nouvelle stratégie de l'Afrique.
Les mouvements de l'administration Biden, tout contraire à l'administration Trump qui a insulté l'Afrique avec des propos indécents, attirent des regards d’étonnement et de doute.
Essence de la nouvelle stratégie de l’Afrique
En août de l'année dernière, les États-Unis ont annoncé une nouvelle stratégie de l’Afrique appelant à renforcer davantage la coopération avec les pays africains dans les domaines de la démocratie, de la sécurité, de l'économie, etc., au cours des cinq prochaines années, énumérant l'importance géopolitique de l'Afrique, telle que la croissance démographique rapide, la richesse de ressources naturelles et l’influence dans l'arène de l'ONU.
Les politiciens de haut rang de la Maison Blanche qui se sont récemment rendus en Afrique comme pour prouver l'authenticité de la nouvelle stratégie ont débité une série de mots magnifiques et fait diverses sortes de promesses de coopération comme s'ils contribueraient à désamorcer la crise économique et assurer la sécurité et le développement social dans les pays africains.
Cependant, en regardant de près les paroles et les actions qu'ils ont prises sur place, on peut facilement voir ce que vise la nouvelle stratégie de l’Afrique des États-Unis.
La secrétaire au Trésor, la première responsable américaine à s'être rendue dans la région cette année, a souligné là où qu'elle se rendait la nécessité d'imposer un plafond sur les prix du gaz et du pétrole russes tout en rejetant la responsabilité de la crise alimentaire africaine sur la Russie. Et en Zambie, elle a tenté de rejeter la responsabilité de la crise de la dette africaine sur la Chine, en clamant que une « coopération positive » de la Chine est nécessaire pour « résoudre le problème de la dette extérieure » du pays.
Le secrétaire d'État américain qui s'est rendu au Niger a également attisé l'atmosphère anti-russe en accusant la Russie sur ses activités militaires dans la région de l'Afrique de l'Ouest, et la vice-présidente américaine, qui s'est rendue au Ghana et en Zambie, qui connaissaient la pire crise de la dette en Afrique, a fait une large publicité à « l'aide transparente » des États-Unis et au « danger » de l'investissement chinois.
Après tout, les déclarations des hauts responsables de l'administration américaine rappellent la déclaration de la nouvelle stratégie de l’Afrique publiée par les États-Unis l'année dernière selon laquelle la Russie et la Chine créent de l'instabilité et défient l'ordre international pour répondre à leurs intérêts en Afrique.
Tous les faits prouvent que la nouvelle stratégie de l’Afrique des USA n'est jamais pour les pays africains mais pour contenir et détenir l'hégémonie sur la Chine et la Russie qui exercent des influences croissantes dans la région et ainsi fournir un tremplin pour réaliser sa stratégie mondiale.
L'indépendance est une tendance irrésistible des temps
Les pratiques autoritaires et arbitraires toujours croissantes des États-Unis en quête d'hégémonie en Afrique ont suscité une dénonciation et une rebuffade toujours croissantes de la part des pays de la région.
L'Afrique du Sud, pays président des BRICS, commentant cette année les inquiétudes des États-Unis concernant les exercices militaires navals conjoints que son pays prévoyait d'organiser avec la Chine et la Russie dans les eaux au large de son pays en janvier, a officiellement clarifié sa position lors de la visite de la secrétaire au Trésor américaine en disant que les exercices sont des activités naturelles et indépendantes pour le développement des relations avec la Chine et la Russie. L'Afrique du Sud a organisé les exercices militaires conjoints au cours de la période du 17 au 27 février, comme prévu, et fait des efforts positifs pour accueillir avec succès le sommet des BRICS prévu en août de cette année, malgré la délivrance du mandat d'arrêt contre le président Poutine par la Cour pénale internationale.
Un membre du parlement du Ghana, concernant la demande de la vice-présidente américaine au gouvernement ghanéen de garantir les droits des homosexuels, a affirmé que « le bilan des droits de l'homme de la vice-présidente américaine et de son pays est époustouflant et il n'y a rien à entendre pour les Ghanéens à partir de cela ».
Le chef du Parti social de Zambie a déclaré : « Ce que les États-Unis recherchent en Afrique, ce sont leurs intérêts géopolitiques et économiques, et non la démocratie et les droits de l'homme. C'est pour eux, pas pour nous. »
La position indépendante des pays africains rejetant les pratiques autoritaires et arbitraires d'une grande puissance et aspirant à l'établissement d'un juste ordre international est clairement démontrée par leurs efforts pour résoudre tous les problèmes en fonction de leurs situations spécifiques et pour répondre à leurs propres intérêts.
Lors de la 36e session ordinaire du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine tenue à Addis-Abeba en février de cette année, le Président de la Commission de l'Union a évalué les réalisations accomplies dans le travail de désamorçage des guerres civiles et de l'instabilité politique en Éthiopie, au Soudan et la Libye l'année dernière, conformément au principe de « la solution des problèmes africains par les Africains », et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à redresser l'ordre international actuel d'exclusion de l'Afrique.
La situation actuelle prouve que les pratiques autoritaires et arbitraires des États-Unis basées sur l'hégémonie ne fonctionnent pas sur le continent africain.
Le journal français Le Monde, dans un article intitulé « La fin de la domination sur l'Afrique, passage à l'Afrique indépendante », a analysé la situation récente en Afrique et conclu qu'une nouvelle ère s'annonce sur le continent par la lutte vigoureuse des pays de la région sous le slogan de « l'Afrique par les Africains ».
Plus les efforts des États-Unis seront désespérés pour maintenir l'ordre international obsolète, plus ils exposeront de manière flagrante leur situation difficile, et leurs tentatives pour s'emparer des pays africains seront vouées à l'échec grâce au désir et à la prise de conscience croissants des pays africains pour l'indépendance.
KCNA
Article publié dimanche 7 mai 2023 par l'analyste des affaires internationales Jong Il Hyon







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