Un drame de plus. Aliou Bodian est tombé ce vendredi à Kolda dans le feu des affrontements entre les partisans d’Ousmane Sonko et les forces de défense et de sécurité (FDS). Le jeune manifestant qui serait âgé de 37 ans a succombé à ses blessures après avoir été évacué à l’hôpital régional de la ville. En attendant un communiqué du ministère de l’Intérieur sur les circonstances du décès, le corps du jeune homme se trouve à la morgue dudit hôpital. Selon Dakaractu, sa famille souhaite une autopsie.
Kolda était ce vendredi la première étape de « la caravane de la liberté » lancée depuis Ziguinchor par Ousmane Sonko pour rallier Dakar par la route. Sur le terrain, les FDS ont usé à satiété de grenades lacrymogènes pour disperser l’imposante masse humaine qui tenait à accueillir et accompagner le leader du Pastef dans la commune. Et comme d’habitude, les manifestants ont usé de pierres pour répliquer.
Pour le candidat potentiel à l’élection présidentielle du 25 février 2024, « la caravane de la liberté » est une sorte d’assaut démocratique et populaire final visant à contraindre le président Macky Sall à renoncer à toute candidature. « Notre liberté sera définitivement acquise dans neuf mois », a-t-il lancé à ses partisans.
Cette « marche » sur la capitale sénégalaise intervient après le procès de l’affaire « Sweet Beauté ». Le délibéré du tribunal criminel qui a jugé Ousmane Sonko en son absence et en celle de ses avocats, est attendu le 1er juin 2023. Il pourrait gravement ou définitivement compromettre l’éligibilité du candidat déclaré. Mais dans le camp de Pastef, l’option est davantage de gagner un rapport de force qui imposerait politiquement la candidature de son chef.
Cependant, le gouvernement s’est dit déterminé à assurer le bon fonctionnement de l’ordre public. Son porte-parole, Abdou Karim Fofana, a déclaré jeudi devant la presse étrangère accréditée à Dakar que l’Etat assurera la sécurité des personnes des biens « quoi qu’il en coûte. » (IMPACT.SN)
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