Jacques Chirac, «l’africain» disparu

L’ancien président de la France, Jacques Chirac, est décédé jeudi matin à l’âge de 86 ans, selon une annonce faire par sa famille et reprise par plusieurs sites d’information français. Considéré comme un «ami de l’Afrique», ce Corrézien de cœur et d’esprit a dirigé la France de 1995 à 2002 (septennat) puis de 2002 à 2007 après le retour au quinquennat.  
 
Malade depuis plusieurs années, Jacques Chirac a également été l’inamovible maire de Paris, dont il a dirigé les destinées durant 18 ans, en plus d’avoir été député et occupé plusieurs fonctions ministérielles. Successeur de Valéry Giscard d’Estaing à l’Elysée, il aura été son premier ministre pendant 2 ans avant d’aller briguer la mairie de Paris. Il a également occupé le poste de Premier ministre lors de la cohabitation intervenue sous la présidence de François Mitterrand.
 
Au plan international, retentit encore son opposition farouche et déterminée à la guerre du Golfe lancée par les Etats-Unis en Irak, en 2003. Dominique de Villepin, qui était alors son ministre des Affaires étrangères avait prononcé un discours historique aux Nations-Unies contre l’aventure militaire américaine contre Saddam Hussein.
 
Mais au plan intérieur, Jacques Chirac a été accusé d’avoir ouvert un boulevard à certaines idées d’extrême droite lorsque, à la surprise générale, il avait dénoncé « le bruit et l’odeur » en France, en référence à l’immigration africaine. D’ailleurs, sa politique africaine est considérée comme un pan de la fameuse Françafrique…