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IMPACT - La revue de presse du 7 février

Mercredi 7 Février 2024

Le pouvoir sénégalais s’attendait peut-être à une fronde passagère après le coup d’Etat anti-constitutionnel annoncé par le président Macky Sall dans son discours du 3 février 2024 et mis en musique par l’alliance des députés de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et du Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’assemblée nationale. Mais l’ampleur des dénonciations qui résonnent de partout l’aidasse planer beaucoup d’incertitudes et de nuages au dessus du pays. La presse du jour s’en saisit.


Selon Le Témoin Quotidien, « La communauté internationale s’inquiète et alerte » après la décision de l’Assemblée nationale de reporter la présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. « La société civile monte au front » pour mener le combat contre le report, souligne Enquete.

 

« Le front ‘’anti-report’’ s’élargit et se densifie », indique Les Echos. Le journal rapporte les propos d’un haut responsable du Sénat des Etats-Unis qui avertit contre une dictature rampante d’un régime imprudent. 

 

Pour WalfQuotidien, Macky Sall est « Seul contre tous » après le vote du report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Entre les pressions qui s’accentuent sur le pouvoir sénégalais, la poursuite des manifestations violentes et les arrestations de leaders d’opposition, le président sénégalais est sur la défensive.

 

« Les Etats-Unis demandent la tenue de l’élection à date », affiche Vox Populi. Un communiqué du Département d’Etat américain appelle le gouvernement sénégalais à organiser la présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales, cite le journal.

 

Plusieurs journaux relaient par ailleurs les propos du sénateur américain Ben Cardin selon qui « Le Sénégal (emprunte) une voie dangereuse vers la dictature. »

 

LA CEDEAO DIT NIET

 

Dans le journal 24 Heures, « La Cedeao tape sur la table ! » L’organisation communautaire ouest-africaine appelle au rétablissement du calendrier électoral avec la tenue de l’élection présidentielle à la date du 25 février 2024 et dit rester « attentive aux événements » qui arrivent. « La Cedeao se dresse contre Macky », renchérit Rewmi Quotidien. Pour Le Quotidien, « La Cedeao réclame le respect du calendrier électoral. »

 

Rapportant les propos de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko, Yoor-Yoor Bi écrit: « Chacun d’entre nous doit prendre ses responsabilites en ces temps obscurs. » Pour le chef de Pastef, « ce qui se joue, c’est le projet monarcho-dynastique du camp Macky Sall, le projet du mandat à vie par le truchement de reformes constitutionnelles…C’est cela qui se joue exactement aujourd’hui.»

 

« La révolte des universitaires », affiche L’Info avec les photos de trois professeurs agrégés : le juriste Babacar Guèye, l’économiste Felwin Sarr et l’historien Mamadou Diouf. 

 

Dans Vox Populi, le Dr Abdou l Aziz Mbodj, enseignant en droit constitutionnel à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), affirme que « Le report (de la présidentielle) peut être refusé et annulé par le Conseil constitutionnel… ». Selon le juriste, les juges constitutionnels se doivent de « manifester un sursaut de dignité en refusant de se contredire. » Pour cela, ils doivent aller « dans le sens de (leur) jurisprudence de 2016 quand (ils considéraient) qu’on ne peut ni réduire ni augmenter le mandat du Président. » 

 

LA PRESSE CONTRE « LE MONSTRE »

 

Après le retrait de la licence télé au groupe Walfadjri, la Coordination des associations de presse (CAP) s’emploie à faire reculer les autorités pour que Walf TV recommence a émettre, mais aussi pour contraindre l’Etat à stopper les harcèlements contre les journalistes et les médias.

 

« La presse en ordre de bataille », met en Une Sud Quotidien. « La CAP reprend le combat », souligne Le Quotidien. « Le monstre cerné », marque WalfQuotidien qui annonce un éditorial commun pour jeudi 8 février. 

 

« La CAP sur le pied de guerre », note L’Observateur qui brandit une journée sans presse dont la date n’a pas encore été retenue. Dans L’AS, « la presse s’organise pour apporter sa réplique à l’image de la forfaiture ». [IMPACT.SN]

 
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