Connectez-vous

IMPACT - La revue de presse du 5 février

Lundi 5 Février 2024

A fond la caisse! Les quotidiens sénégalais de ce jour sont tous sur l’élection présidentielle annulée et qui devait se tenir le 25 février  2024. La faute au président de la République qui en a pris la décision en l’annonçant dans un discours à la nation samedi 3 février. Le rassemblement de l’opposition a été violemment réprimée par les policiers et les gendarmes.

 

« Dos au mur, Macky résiste par le gaz », titre Source A. « Mimi Touré et Anta Babacar Ngom arrêtées », rapporte WalfQuotidien. Les deux femmes ont finalement été libérées après quelques heures passées á la gendarmerie de la Foire. « Des manifestations et affrontements engagés dans plusieurs localités », informe Libération

 

PHOTO CRAQUELÉE 

 

« Sall image », affiche L’Observateur à sa Une. La photo craquelée du président Macky Sall rappelle l’ouvrage consacré à la ‘’vitrine craquelée’’ qu’est devenue la démocratie sénégalaise. Il est question de plusieurs angles dans le journal dont « le saut dans le vide, la saison des incertitudes, l’impasse… ».

 

A peu près dans le même registre, Le Quotidien pointe « Le Sall coup de force » que représente l’annulation de l’élection présidentielle. Une décision qui va être attaquée par une partie de l’opposition dont Pastef, le parti d’Ousmane Sonko.  

 

La position de WalfQuotidien est, elle, sans ambiguïté. « Ci-gît la democratie », le tout sous un fond noir. Le journal informe sur les violents affrontements qui ont eu lieu hier à Dakar lors des manifestations auxquelles avaient appelé 19 candidats à la présidentielle de février.  

 

Pour Libération, « Le Sénégal est dans tous ses états ». Le Pr Mary Teuw Niane et le candidat Thierno Alassane Sall parlent de haute trahison pour qualifier l’effacement de l’élection du calendrier électoral républicain. Monseigneur Benjamin Ndiaye, chef de l’Eglise catholique, se dit « dérouté par ce qu’il se passe… » mais déclare dans Bès Bi Le Jour qu’« il faut respecter la Constitution. »

 

‘’COUP D’ETAT CONSTITUTIONNEL’’

 

« Macky prend un virage dangereux », avertit L’Info. « Les arguments mis en avant pour justifier un report de la présidentielle (sont) trop légers. » En plus, « une prolongation du mandat présidentiel (est) impossible au regard de l’article 103 de la Constitution. »

 

D’après le quotidien Yoor-Yoor Bi, l’annulation de l’élection présidentielle est un « Coup d’Etat constitutionnel ». Il a été « proposé » par Karim Wade et « imposé » par Macky Sall. « La société civile, les syndicats, Touba, l’Eglise et les imams disent niet », ajoute le journal.

 

Aujourd’hui, se tient une session plénière de l’assemblée nationale pour sans doute valider la proposition de loi constitutionnelle déposée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) et fortement appuyée par l’Alliance pour la République (APR) du chef de l’Etat. L’objectif visé est d’éviter la vacance de pouvoir en rallongeant le mandat de Macky Sall qui prend fin le 2 avril 2024. 

« Une plénière houleuse en vue », craint L’AS

 

WALF TV ENCORE SUSPENDUE

 

Certains journaux reviennent aussi sur la suspension du signal de la chaine télé du IMPGroupe Walfadjri. « Le monstre retire la licence de Walf TV », s’insurge WalfQuotidien. La mesure a été prise par le ministre de tutelle Moussa Bocar Thiam et exécutée par Babacar Diagne, le president du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).

 

Selon Libération, Walf Tv est accusée d’«incitation à la violence » avec sa retransmission des manifestations qui ont eu lieu à Dakar en réaction à l’annulation de l’élection présidentielle du 25 février 2024. [IMPACT.SN]

 
Nombre de lectures : 203 fois











Inscription à la newsletter