La campagne électorale en direction de l’élection présidentielle du 25 février s’ouvre dimanche sur l’ensemble du territoire national. Mais elle risque d’être polluée par des développements éventuels liés à la mise en place par l’assemblée nationale d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la « lumière » sur les délibérations du Conseil constitutionnel ayant abouti à la liste des 20 candidats retenus. Des voix se lèvent pour demander un report du scrutin alors que d’autres soulignent le caractère irréversible du processus.
« Ils veulent faire un coup d’Etat constitutionnel », s’alarme dans WalfQuotidien le candidat Thierno Alassane Sall, auteur du recours qui a poussé le Conseil constitutionnel à invalider la candidature de Karim Wade.
L’ancien ministre du Pétrole de Macky Sall avertit contre le syndrome malien. « Il ne faut pas faire ce que IBK (le défunt président Ibrahim Boubacar Keïta) a tenté au Mali (et) ce que Alpha Condé a fait en Guinée. » Pour lui, « la Constitution (du Sénégal) n’offre aucune possibilité de report. »
Selon L’AS, la commission d’enquête parlementaire a été mise en place avec 9 membres de la mouvance du pouvoir, l’opposition ayant refusé d’y siéger. « La machine s’emballe », titre le journal.
Et à en croire WalfQuotidien, « Macky (est) la pression des faucons » de son camp pour une dissolution du Conseil constitutionnel.
Face aux velléités de Benno et du Pds de repousser la présidentielle aux calendes libérales, L’Observateur estime que « On joue avec le feu…», que la ‘’crise institutionnelle’’ alléguée reste « une vue de l’esprit » et que l’Alliance pour la République (APR) déroule un « jeu trouble » dans son dos avec le Parti démocratique sénégalais.
Sud Quotidien, pour sa part, met en exergue « Le parti risqué de Benno et du PDS » dans leur volonté affichée de remettre en cause la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
La situation de Bassirou Diomaye Faye est également traitée par nombre de journaux. « La coalition ‘’Diomaye Président’’ tire la sonnette d’alarme sur l’insécurité de (son) candidat et avertit les autorités », signale Yoor-Yoor Bi. Le journal fait allusion aux « mesures draconiennes » prises par l’Administration pénitentiaire contre le candidat de la mouvance Pastef, en prison depuis avril 2023.
« L’Exécutif corse la détention de Diomaye », ajoute 24 Heures. Un exemple est brandi par le journal: « Une interdiction de communications téléphoniques sous prétexte que le candidat favori à l’élection présidentielle dont la campagne commence dans deux jours entretient des conversations dont l’objet est politique. »
Apres les réformes apportées au fonctionnement et aux pouvoirs de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption) par l’Assemblée nationale, Les Echos signale que « les députés disent ‘’niet’’ aux autorités. » Le journal soutient en effet que l’organe anti-corruption voulait que les vice-présidents et les secrétaires élus soient assujettis á la déclaration de patrimoine. Peine perdue, pour le moment.
Dans Sud Quotidien, il est question du programme de digitalisation du dossier patient unique. « Une gestion, moult interrogations », affiche la publication en bas de Une. [IMPACT.SN]