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IMPACT - La revue de presse du 10 février

Samedi 10 Février 2024

IMPACT - La revue de presse du 10 février

C’est un vendredi noir que la démocratie et la presse sénégalaises ont encore vécu ce 9 février 2024. L’appel de partis, d’organisations de la société civile et de candidats á manifester pacifiquement contre le coup d’Etat du président de la République a été fortement réprimé par les policiers et les gendarmes. Mais la « résistance » des citoyens s’est déployée.

 

« La révolte », titre WalfQuotidien. De Dakar à Ziguinchor, de Saint-Louis à Mbacké en passant par Thiès, les manifestants ont affronté les FDS au nom des libertés constitutionnelles. Le bilan est lourd. Le journal signale 2 morts : un étudiant tué á l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, une autre personne á Dakar.

 

Pour Le Quotidien, c’est « Un vendredi sang » que le Sénégal a vécu, entre la répression des protestataires par policiers et gendarmes et le calvaire « des journalistes molestés dans l’exercice de leurs fonctions. »

 

« La contestation contre le report (de la présidentielle) met le feu au pays », affiche Vox Populi. Le journal note que « le Sénégal bascule encore dans les violences » et informe aussi de la mort d’Alpha Yoro Tounkara, étudiant en licence 3 de Géographie à UGB Saint-Louis.

 

Pour L’Observateur, tout cela, « Ça sang mauvais ! ». Dans les colonnes d’intérieur, « tout sur la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara » et « le récit d’une chaude journée à Dakar et dans les régions », promet le journal. 

 

« La révolte monte d’un cran », souligne L’Info. « Le Sénégal en fumée », relève Bès Bi Le jour. « Dakar en plein feu », rajoute Les Echos. Quant à Libération, il titre sur des « Scènes de chaos » et rapporte les propos de l’opposant Moustapha Guirassy selon qui « c’est le peuple qui s’est révolté. »

 

Du travail en perspective pour les juges du Conseil constitutionnel, après le dépôt de deux requêtes émanant de deux groupes d’opposition. Ces requêtes visent à pousser le Conseil constitutionnel pour déclarer « inconstitutionnelle » la proposition de loi constitutionnelle votée par les députés du bloc Benno-Pds le 5 février 2024 et annulant la présidentielle du 25 février. 

 

« Les 7 Sages invités á rappeler le droit », met en Une Sud Quotidien. Le journal ouvre ses colonnes aux chroniques de cinq agrégés de droit qui défendent « La justiciabilité incontestable de la loi constitutionnelle No 04/24 devant le Conseil constitutionnel ». Pour les professeurs Babacar Guèye, Abdel Kader Boye, Alioune Badara Fall, Alioune Sall et Serigne Diop, le CC ne pourra pas se déclarer incompétent. 

 

Sur un autre sujet, Libération rapporte que « les locaux de Walf (ont été) gazés » alors que les travailleurs du Groupe de presse soutenus par une foule nombreuse et par la Coordination des associations de presse (CAP) tenait un rassemblement devant ses propres locaux. Selon WalfQuotidien, « des (grenades) lacrymogènes (ont été balancés jusque) dans les bureaux de l’immeuble 

 

Les journalistes ont été particulièrement visés par la brutalité des FDS. Et la presse du jour en est témoin. 
 

« L’inouïe violence des forces de l’ordre », s’indigne Vox Populi. « La presse prise pour cible par les forces de l’ordre », renchérit Les Echos.  

 

Dans le détail, Absa Hanne, journaliste de Seneweb, a été violemment interpellée sur le terrain. Apres avoir perdu connaissance, elle a été acheminée dans une structure de santé pour y être mise en surveillance. Mor Amar, confrere du quotidien Enquete, a été brutalisé par un policier et a reçu des coups. Des journalistes du groupe Leral Net ont également fait les frais de la violence des FDS qui ont détruit leurs matériels de travail… Ce qui fait dire à Enquete que « les journalistes sont les nouvelles cibles des flics ».

 

Dans le même journal, la Coordination des associations de presse (CAP) « réclame la tête de Moussa Bocar Thiam ». Le ministre de la Communication est dans le collimateur d’une bonne partie de la presse depuis sa décision de retirer au Groupe Walfadjri sa licence de télévision. Lors d’un Conseil des médias tenu vendredi à la Maison de la presse Babacar Touré, les journalistes ont vigoureusement condamné la « forfaiture » du ministre et décidé de cesser tout contact avec lui et son cabinet. [IMPACT.SN]

 
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