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"Gilets jaunes": Le 18e samedi de mobilisation émaillé de heurts

Samedi 16 Mars 2019

PARIS (Reuters) - Des heurts ont éclaté samedi entre policiers et manifestants, dans l'ouest de Paris, aux premières heures de la 18e journée de mobilisation des "Gilets jaunes", un mouvement en quête d'un nouvel élan après plusieurs semaines d'essoufflement.
 
Trente et une personnes ont été interpellées dans la capitale, selon un décompte donné en fin de matinée par la préfecture, qui a relevé plusieurs cortèges non déclarés, particulièrement autour de la place de l'Etoile.
 
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour maintenir les manifestants à distance au pied de l'arc de Triomphe, devenu un symbole de la contestation après l'éruption de violences du 1er décembre.
 
Des "Gilets jaunes" ont pour leur part tenté de dresser des barricades, comme ils avaient pris l'habitude de le faire au plus fort de la crise, en décembre.
 
"Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges", a réagi le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dans un message publié sur Twitter et assorti d'une photo de manifestants vêtus de noir. "Aucun doute permis : ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris."
 
Les chefs de file de facto de la contestation ont appelé ces derniers jours à "une mobilisation monstre" convergeant à Paris, quatre mois quasiment jour pour jour après "l'acte I".
 
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Eric Drouet, figure de la frange la plus radicale, a exhorté les "Gilets jaunes" à mener à l'avenir des actions d'un nouveau genre, sans dire exactement sous quelle forme, les manifestations traditionnelles ayant selon lui fait la preuve de leur échec.
 
Ces dernières semaines, la tendance était à la décrue. Le 9 mars, 28.600 personnes sont descendues dans la rue dans toute la France dont 3.000 à Paris, selon les autorités, soit le total le plus faible depuis le 17 novembre.
 
Ce 18e samedi consécutif de mobilisation coïncide par ailleurs avec la fin des deux mois de "grand débat national", un exercice inédit imaginé par l'exécutif comme une réponse au malaise exprimé lors de cette crise.
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