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Diplomatie française : Il est illusoire d'espérer un cessez-le-feu durable à Gaza sans « horizon politique »

Lundi 28 Juillet 2025

Le Quai d'Orsay, siège du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères
Le Quai d'Orsay, siège du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères

Espérer un cessez-le-feu durable à Gaza sans une vision politique claire de l'avenir de l'enclave est illusoire, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, lundi.

 

« Il est illusoire de penser qu'un cessez-le-feu peut durer sans une vision générale de ce que sera Gaza après la guerre, sans un horizon politique et une alternative à la guerre permanente », a déclaré Jean-Noël Barrot lors de la conférence de haut niveau de l'ONU sur la Palestine à New York.

 

Barrot a souligné que le conflit israélo-palestinien ne peut être réglé par des moyens militaires et a réitéré qu'une solution à deux États reste la seule option viable pour parvenir à la paix.

 

Dans son discours, le chef de la diplomatie française a établi un lien entre le soutien historique de la France à Israël et sa pression croissante en faveur d'un État palestinien : « La France reconnaît ce même droit au peuple palestinien, le droit d'avoir sa propre patrie ».

 

Il a ajouté que priver les peuples du droit à l'autodétermination « conduit inévitablement au ressentiment, à la violence et à la guerre ».

 

La France, a-t-il dit, soutient depuis longtemps une solution à deux États, citant les positions d'anciens dirigeants français tels que Charles de Gaulle ainsi qu’Emmanuel Macron, l'actuel président.

 

« Mais nous sommes aujourd'hui à un moment où cette perspective est menacée », a averti Barrot.

 

Il a également critiqué l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, les attaques des colons extrémistes et le récent vote de la Knesset (parlement) en faveur de l'annexion complète du territoire occupé.

 

« L'idée de deux États s'éloigne de plus en plus », a-t-il déclaré, ajoutant :« Nous ne pouvons pas nous résigner à cette situation, et nous ne pouvons pas attendre plus longtemps ».

 

« La France est prête à reconnaître pleinement l'Etat de Palestine, et le fera au mois de septembre », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre :« Cette reconnaissance est à la fois un refus de la logique de guerre et un appel à la paix ».

 

Il a exhorté d'autres pays à suivre son exemple, avertissant que le fait de retarder la reconnaissance jusqu'au désarmement du Hamas remettrait la décision entre les mains du mouvement.

 

Pour conclure, Barrot a appelé Israël à tenir compte des appels internationaux, à lever le blocus de Gaza et à reprendre les négociations. « C'est dans l'intérêt d'Israël et de sa sécurité », a-t-il martelé, ajoutant : « La France est déterminée à briser la spirale de la violence au Moyen-Orient ». [AA]

 
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