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Crise énergétique : l'Europe se prépare déjà à un hiver difficile

Lundi 12 Décembre 2022

La Commission européenne prévoit des pénuries de gaz l'année prochaine et préconise des actions supplémentaires. Le coût des mesures est de 100 milliards d'euros. 

En cas d'arrêt total des livraisons de gaz russe, l'Union européenne va devoir poursuivre ses efforts pour réduire encore ses besoins afin d'éviter de manquer de gaz à l'hiver 2023/24, prévient l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié le 12 décembre.

L'écart entre l'offre et la demande "pourrait atteindre 27 milliards de mètres cubes en 2023 dans un scénario où les livraisons de gaz de la Russie tombent à zéro et les importations de GNL (gaz naturel liquéfié) de la Chine rebondissent aux niveaux de 2021", selon ce rapport.
Ne plus dépendre du gaz russe ? 

Ce chiffre de 27 milliards équivaut à environ 6,5% de la consommation annuelle de l'UE en 2021, laquelle s'est élevée à 412 milliards de mètres cube, un plus haut depuis 2011, selon des chiffres d'Eurostat.

En 2022, elle pourrait atteindre 360 milliards de mètres cube, selon des chiffres évoqués par l'AIE. "L'Union européenne a fait des progrès significatifs dans la réduction de sa dépendance au gaz russe, mais elle n'est pas encore hors de danger", a souligné le directeur exécutif de l'AIE Fatih Birol. 

Il rappelle que nombre des circonstances qui ont permis aux pays membres de remplir leurs sites de stockage au cours du printemps et de l'été 2022 pour cet hiver pourraient ne pas se répéter en 2023. 

Accélérer le déploiement des énergies renouvelables 

L'UE doit "accélérer le déploiement des énergies renouvelables, il faut voir grand, et il faut aller vite", a estimé la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse avec Fatih Birol, rappelant la proposition par la Commission d'un texte, pas encore formellement approuvé, simplifiant les autorisations pour les infrastructures d'énergies renouvelables. 

Fatih Birol a indiqué que les mesures contenues dans le rapport représentaient un coût global de 100 milliards d'euros, un montant selon lui "remboursé en deux ans en termes d'économies sur les factures de gaz naturel".
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