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Coronavirus : Macky Sall sous le feu nourri des opposants

Jeudi 14 Mai 2020

Ousmane Sonko (g.) et Abdoul Mbaye
Ousmane Sonko (g.) et Abdoul Mbaye
Depuis son adresse à la nation du lundi 11 mai marquée par l’assouplissement des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus alors que les cas de maladie se multiplient à grande vitesse, le Président de la République Macky Sall ne cesse d’essuyer les critiques, notamment des leaders d’opposition. La dernière charge vient du député Ousmane Sonko, président du parti Pastef. Pour lui, le Sénégal n’a pas les mêmes réalités que les pays européens qui ont commencé à rouvrir leurs écoles après plusieurs semaines de confinement.
 
« Dans ces pays, il n’y a qu’une vingtaine d’élèves dans les classes, alors qu’au Sénégal les classes sont submergées d élèves. En rouvrant les écoles, Macky Sall expose les enfants et les personnes âgées à la maladie du coronavirus », a averti l’ex-candidat arrivé 3e à la présidentielle de février 2019. Il a aussi ajouté que « c’est une décision de panique et de précipitation » que le chef de l’Etat a prise.
 
Pour le leader de Pastef, le Pr Moussa Seydi lui-même n’a pas été consulté car, a-t-il dit, il y a juste quelques jours, le corps médical demandait aux Sénégalais de respecter les mesures barrières. « En prenant cette décision, Macky Sall a sapé le travail des autorités médicales. »
 
D’autres membres de l’opposition se sont également prononcés sur ce même sujet. C’est le cas de Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki. Pour lui, le chef de l’Etat « laisse le peuple à lui-même face au coronavirus. » Il a déploré le fait que pendant des mois le président de la République ait eu les pleins pouvoirs pour décider des stratégies visant à contrer la maladie, mais qu’au final on se retrouve avec cette décision.
 
« Dans ce cadre, la loi d’habilitation votée pour le Président Macky Sall n’a plus aucun sens, il faut revenir à l’ordre constitutionnel normal pour faire face à la crise sociale et économique qui s installe et à la montée de la pandémie », a ajouté M. Diallo.
 
Pour l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, le Sénégal est le premier pays à renoncer presque totalement aux mesures de lutte contre la pandémie au moment ou elle y atteint son pic.
Mamadou Ibn Bachir Diop (stagiaire)
 
 
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