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Affaires Khalifa Sall et Karim Wade - Macky Sall : « la loi est dure mais c’est la loi » (extraits entretien avec la Deutsche Welle)

Jeudi 1 Novembre 2018

DW : Un des critères pour l'Allemagne dans ce partenariat, c'est la démocratie. Bientôt les élections au Sénégal, la présidentielle c'est dans quatre mois, mais apparemment, ce ne sera pas une élection aussi ouverte que ça !

Macky Sall : Pourquoi ?

DW : Il y a certains opposants qui ont des ennuis judiciaires qui les empêchent de participer à cette élection !

Macky Sall : Mais les ennuis judiciaires existent dans tous les pays du monde que ce soit en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ! Mais vous répondez devant la justice. Pourquoi voulez-vous lorsqu'il s'agit de l'Afrique, qu'on en fasse un problème ? En France, on a vu des candidats à l'élection présidentielle et en pleine campagne qui ont été mis en examen. Est-ce qu'on a pour autant parlé de la démocratie française ou de la justice française ? Pourquoi voulez-vous, chaque fois qu'il s'agit de l'Afrique, qu'on veuille en faire une exception ? La justice, elle est là pour tout le monde !

DW : Les partenaires extérieurs en font un critère important, la démocratie !

Macky Sall : Les partenaires extérieurs ils sont libres de le faire mais s'ils le font, nous leur donnons notre réponse à cette question. L'Afrique n'est pas là pour recevoir des leçons ! En tout cas le Sénégal n'est pas là pour recevoir des leçons. Mois j'estime que je suis un démocrate, que le Sénégal est une démocratie et je ne peux pas accepter, de qui que ce soit, des reproches qui ne sont fondés sur rien du tout.

Le Sénégal est une démocratie absolue et ça, tout le monde le sait ! Ce n'est pas parce que des gens qui ont des problèmes avec la justice, qui ont usé de leur défense devant les juridictions jusqu'à la cour suprême, ont été condamnés, qu'on remet en cause notre démocratie ou notre système judiciaire ! Ce n'est pas juste ! Tous les jours il y a des gens qui vont en prison. Qui sont jugés. Qui subissent des peines. Mais ce sont des citoyens aussi ! Pourquoi ne parle-t-on pas de ces cas ? Mais d'autres ont eu des difficultés et ont reconnu pour certains ces crimes ou ces fautes de gestion. Mais malheureusement, la loi est dure mais c'est la loi ! C'est comme ça !
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 02/11/2018 18:11
SED LEX, DURA LEX!
C'est ce que l'on apprend (ou en tout as on apprenait, de mon temps!) à tout étudiant de première année de droit.
Oui, la loi doit s'appliquer et elle s'applique à tous! comme je vous approue, Monsieur le Président, là vous avez mille fois raison.
Mais je suis sur que, comme moi, non seulement la loi doit s'appliquer dans toute sa rigueur, mais elle doit également s'appliquer à TOUS, du plus petit au plus grand, quelque soit sa race, sa religion, son appartenance politique ou sexuelle.
C'est pourquoi je m'étonne, où peut être ai je mal lu, que vous mettiez des dossiers "sous votre coude"? il paraitrait même, mais c'est certainement le fait du hasard, que ces dossiers concernerait vos proches, ou des membres de l'APR, ce parti dont vous êtes extrêmement redevable...
Je m'étonne aussi, et je ne suis pas le seul, que certains dossiers qui sont eux sous le coude de votre ami et obligé, le procureur de la république, n'aient toujours pas connu leur épilogue: cela va certainement arriver, mais quand même, on peut trouver le temps long, d'autant que d'autres dossiers, constitués bien après ceux que je viens de citer, eux, ont été réglés bien plus rapidement...
Vous parlez de démocratie, et vous vous sentez un démocrate, dans un pays démocratique, le sénégal. La seule définition qui fait l'unanimité, dans le monde entier, c'est celle de MONTESQUIEUX, qui a très bien définit les trois critères, qui fait que l'on est dans un pays démocratique ou pas:
- UN ETAT DE DROIT
-SEPARATION ENTRE LE LEGISLATIF ET L'EXECUTIF
-LIBERTE D'EXPRESSION
Je ne vous contesterai pas l'état de droit: le sénégal jouit de textes de lois, clairs, nets, précis, avec des magistrats bien formés, voir pour certains d'excellents juristes. Sur ce point -mais vous n'y êtes pour rien, d'autres sont passés avant vous, il n'y a rien à redire.
Liberté d'expression: c'est vrai, qu'au SENEGAL, la liberté d'expression est bien établie: la preuve, il est même possible d' attirer votre attention sur certains points "dérangeants " de votre magistère...sans finir découpé en morceaux lesquels ensuite sont dissout dans de l'acide, comme semble agir en véritables professionnels, certains de vos amis...
Mais où cela devient plus opaque, c'est sur la séparation du législatif et de l'éxécutif.
Les magistrats, se doivent de rendre une justice indépendante et impartiale.
Mais alors, comment cette indépendance peut elle exister, alors que vous même et votre garde des sceaux, ministre de la justice, êtes membres de droit à l'UMS,?
Comment se fait il -mais c'est certainement le fruit du hasard, un désordre dans le classement des dossiers - que le procureur n'instruise jamais et ne saisit jamais des affaires concernant des détournements de fonds souvent très importants, commis par des gens de votre entourage et révélés dans la presse? Par contre, de nombreux dossiers sont instruits, concernant d'autres personnes...
On peut aussi s'étonner du travail des différents organismes chargés de traquer l'enrichissement illicite, effectué au détriment du peuple sénégalais, car tout l'argent du pays appartient au peuple, et au seul peuple, vous mêmes et vos ministres et hauts fonctionnaires évidemment étant là pour SERVIR, et non SE SERVIR, ne sortent leur rapport qu'avec beaucoup de retard, et que lorsque des affaires qui concernent des membres de l'APR votre parti, sont pointé du doigt, le procureur ne juge pas opportun de s'en saisir? trop de travail, peut être...
C'est cette séparation des pouvoirs, qui garanti des élections libres et transparentes: le dernier rapport à ce sujet (rapport MAFE du 26 février 2018) poine du doigt des "manoeuvres", dont le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne relèvent pas d'une saine et bonne gouvernance, transparente comme promise dans votre discour du 04 avril 2012, qui, je dois le reconnaitre, m'avait emballé...
Dès lors, force est de constater que le sénégal n'est pas vraiment une démocratie, puisqu'il marche sur deux jambes au lieu de trois. Nous dirons que le SENEGAL est une démocrature/: sur la bonne voie, peut et doit mieux faire!
Loin de moi l'idée de donner des leçons à quiconque, et encore moins à vous et au SENEGAL. Mais voyez vous, le simple fait de refuser de recevoir des leçons de quiconque, c'est affirmer sa suffisance et sa supériorité, et l'imposer à tous. Nous sommes loin, bien loin, de la véritable démocratie, qui se doit de respecter tout un chacun, du plus petit au plus grand.
Enfin, moi, ce que j'en dis...
Me François JURAIN

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