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Une panne de courant plonge le Liban dans le noir

Dimanche 10 Octobre 2021

Faute de carburant, les deux centrales électriques les plus importantes du pays ont arrêté leur production ce week-end.
 
Le Liban est plongé samedi dans un blackout total après l’arrêt de l’activité de deux importantes centrales électriques faute de carburant, a annoncé la compagnie nationale Electricité du Liban (EDL).
 
Englué dans une crise inédite, qualifiée par la Banque mondiale d’une des pires dans l’histoire du monde depuis 1850, le pays connait depuis des mois des rationnements draconiens de courant, culminant à plus de 22h par jour, et peine à importer du carburant, sur fond d’une dégringolade historique de la monnaie nationale et d’un assèchement des devises étrangères.
 
Ces coupures paralysent la vie de la population et plusieurs secteurs vitaux, tandis que les gérants de générateurs privés, qui prennent généralement le relais, rationnent aussi commerces, hôpitaux et foyers, à mesure que le carburant se raréfie.
 
«Après que la centrale de Deir Ammar a été contrainte d’arrêter sa production d’électricité hier matin en raison de l’épuisement de ses réserves de gazole, la centrale de Zahrani s’est également arrêtée cet après-midi pour la même raison», a indiqué l’EDL dans un communiqué.
 
Effondrement du réseau
 
Cela a conduit à un «effondrement total du réseau sans aucune possibilité de le restaurer pour le moment», ajoute le communiqué, alors que les autres centrales du pays fonctionnent a minima.
 
Il s’agit de la deuxième panne totale signalée par EDL depuis le début du mois. Pour la première, le réseau avait été rétabli quelques jours plus tard.
 
Une source au ministère de l’Energie a indiqué à l’AFP que des efforts étaient déployés «pour trouver une solution au problème». Dans son communiqué, l’EDL a indiqué qu’un pétrolier devait arriver samedi soir et être déchargé en début de semaine prochaine.
 
Réformes réclamées
 
La communauté internationale réclame des réformes urgentes aux autorités libanaises, notamment pour l’EDL, symbole d’une mauvaise gouvernance et de la déliquescence des services publics au Liban.
 
Formé en septembre après 13 mois de querelles politiciennes, le nouveau gouvernement s’est engagé à amorcer des réformes dans le secteur de l’électricité et à rétablir progressivement le courant public.
 
Le Liban négocie avec l’Egypte et la Jordanie l’acheminement de gaz et d’électricité via la Syrie, tandis que le mouvement chiite Hezbollah a annoncé ces dernières semaines plusieurs livraisons de fuel iranien pour pallier les graves pénuries de courant et de carburant.
 
Un accord a également été conclu entre les autorités et l’Irak pour la distribution de pétrole irakien au Liban en contrepartie de services médicaux. (ATS)
 
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