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Un journaliste grec abattu près de chez lui

Samedi 10 Avril 2021

Un journaliste grec a été tué vendredi après-midi par des inconnus devant son domicile à Alimos, dans la banlieue sud d’Athènes, a-t-on appris de source policière. Il était spécialisé dans les affaires criminelles.
 
Giorgos Karaïvaz, journaliste à la télévision privée grecque Star, «a été touché par balles et tué sur le coup», a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse de la police d’Athènes. La nouvelle a provoqué un choc dans le milieu journalistique et de nombreux médias ont interrompu leurs programmes.
 
«Le meurtre nous a tous choqués», a déclaré la porte-parole du gouvernement Aristotelia Peloni dans un communiqué. «Les autorités mènent déjà une enquête sur l’affaire», a-t-elle ajouté.
 
Le journaliste quinquagénaire a travaillé dans de nombreux médias grecs et a fondé le blog d’informations bloko.gr qu’il dirigeait. «Quelqu’un a choisi de le réduire au silence, et de l’empêcher avec des balles d’écrire ses articles», a souligné le blog bloko.gr.
 
Il a été touché par «plusieurs balles en rentrant chez lui après une émission télévisée», a indiqué la radio privée Skaï. Selon la même source, «17 douilles» ont été découvertes devant son domicile. «Il a été tué dans une embuscade mortelle», a estimé Skaï.
 
Tireurs à moto
 
De nombreux policiers sont aussitôt arrivés sur les lieux du crime pour enquêter, selon la même source. Selon les premières informations, deux personnes sur une moto ont tiré sur lui, tuant le journaliste sur le coup, selon Skaï et d’autres médias grecs.
 
Giorgos Karaïvaz était marié et avait un enfant, selon des médias. Alors que des locaux des médias privés en Grèce sont souvent des cibles d’attentats à l’engin incendiaire ou de vandalisme, les meurtres de journalistes sont rares en Grèce.
 
Certains journalistes demandent une protection policière après avoir reçu des menaces, mais selon les informations disponibles, Karaivaz n’en bénéficiait pas.
 
Ce meurtre a été commis au moment où les autorités grecques ont été critiquées pour avoir assigné un trop grand nombre de policiers à la protection d’un présentateur de télévision controversé.
 
En 2010, Socratis Giolias, un journaliste d’investigation grec et blogueur avait été tué devant son domicile dans une banlieue d’Athènes. Son meurtre avait été revendiqué à l’époque par un groupe d’extrême gauche. La police n’a pas jusqu’ici trouvé les coupables.
 
En juillet, le propriétaire d’un tabloïd, Stefanos Chios, avait survécu à des tirs l’ayant atteint au cou et à la poitrine. Un homme cagoulé avait ouvert le feu sur lui devant son domicile. L’affaire fait toujours l’objet d’une enquête. (ATS)
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