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Un chef de l’opposition, ça servirait à quoi ?

Vendredi 4 Septembre 2020

Un chef de l’opposition, ça servirait à quoi ?
C’est comme si nous les Sénégalais, nous ne pourrions pas vivre si quelque chose ne venait pas de temps en temps de quelque part, pour nous donner l’occasion d’avoir un sujet à débattre. Et ce quelque chose est d’autant plus captivant s’il concerne un thème en relation avec la politique ou avec des décisions de justice parmi celles célébrissimes pour leur caractère fortement critiquable.
 
Durant les trois mois, à peu près, qui viennent de s’écouler, les thèmes à propos de la grève des greffiers et autres travailleurs de la justice ont largement servi de matière pour commenter et discuter, chacun y allant de sa logique dans sa conception de ce que doit faire le gouvernement, afin d’éteindre le feu dans la maison justice.
 
Tandis que les greffiers et autres travailleurs de la justice n’entendent pas continuer à se laisser prendre pour des moins que rien, dont le mécontentement ne pourrait ébranler le gouvernement ou donner matière à réfléchir avant qu’il ne soit trop tard. On a même l’impression que ceux qui sont à la tête de l’Etat font croire qu’une grève des greffiers ne trouble pas leur sommeil, puisque dans leur conception de l’utilité de cette catégorie de travailleurs de la justice, ils peuvent être remplacés par n’importe quels des fonctionnaires en tenue, perdant ainsi de vue certains aspects des attributions textuelles des greffiers, dont tenir la plume dans les audiences ou les cabinets d’instruction n’en constituent pas l’essentiel.
 
Ce mouvement des greffiers, né bien avant l’actuel ministre de la Justice, très suivi dans toutes les juridictions du pays à cause de son motif bien fondé, avait quelque peu remisé certains commentaires très venimeux sur la façon dont le cas de Khalifa SALL un des plus choquants, a été traité du début à la fin, dans tous les coins et recoins des procédures judiciaires, jusqu’à son dénouement qui, sans surprendre a étonné plus d’un. Et ce qui a fini par ruiner la réputation de notre justice est, entre autres, la manière humiliante qui dépasse l’entendement du sénégalais lambda, dont le pouvoir exécutif s’était comporté à l’égard du pouvoir judiciaire en mettant fin en pleine salle d’audience, aux fonctions de Procureur spécial de la CREI, du haut magistrat Aliou NDAO. Ceux qui chercheront à savoir le crime qu’aurait commis celui-ci se donneront de la peine pour rien. Son seul tort est qu’il avait pris très au sérieux son rôle de Procureur garant des poursuites contre tout citoyen sans exception présumé avoir commis un délit. Certainement la conclusion qu’en ont tirée ses collègues méduses est que ceux qui persistent à considérer l’institution judiciaire comme un pouvoir d’Etat se mettent le doigt dans l’œil. Moult exemples vécus ça et là permettent de le prouver avec bonne foi.
 
Et l’opposition politique, où se met-elle le doigt en prenant au sérieux l’institution à milliards que son Excellence Monsieur le Président de la République est en passe de créer, à savoir le poste de chef de l’opposition qui ne manque pas de prétendants.
 
Cette question d’intronisation d’un chef de l’opposition que Maître Abdoulaye WADE opposant avait cherché à copier du Royaume Uni, qui est loin d’avoir fait son chemin à travers le monde, aura le mérite de subdiviser les opposants sénégalais dont certains d’ailleurs ne sont opposants que pour la forme, en distrayant ceux qui les observent et qui analysent leurs moindre faits et gestes avec dégoût.
 
Mais il faut comprendre ceux qui se creusent la cervelle pour trouver le créneau porteur et participer aux diverses activités politiques, côté pouvoir ou côté opposition. Qui est fou ? Il ne faut pas se laisser damer le pion dans le « tong-tong » entre politiciens de nos maigres ressources. Pourquoi pas, s’ils peuvent ravaler leur prétendue conviction, en prenant des raccourcis se tirer d’affaire.
 
Dans tout ça les observateurs de cette gymnastique politicienne ont l’impression que la plupart de nos compatriotes ne prêtent aucune attention à une prétendue nécessité de création d’un poste de chef de l’opposition au Sénégal. En fait, ils n’en voient pas l’utilité, mais ils perçoivent un appauvrissement du trésor public. Ils ont donc d’autres chats à fouetter.
 
Maître Wagane FAYE
04.09.2020
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 05/09/2020 17:49
la gréve des greffiers (personnel judiciaire) tient en un seul mot: respect de la signature donnée! Un accord avait été trouvé, avant l'arrivée d'un nouveau ministre de la justice dont le seul talent démontré, pour l'instant, est de venir se pavaner sur les plateaux tv pour débiter des ânneries dont il est le seul à être persuadé de leur grandeur, alors même que le problème est d'une infantile banalité: un accord a été trouvé, un protocole a été signé, que le signataire, côté gouvernement, adepte qui plus est du mode "fast track", respecte sa signature: ça le changera, mais il n'est jamais trop tard, même à 58 ans, pour apprendre qu'une signature, c'est comme une parole, ca se respecte, t que les sénégalais, peuple fier, est très pointilleux sur ce point.. Le métier de greffier est un métier dificile, c'est une charge de travail considérable, qui mérite respect et considération. Pour des raisons personnelles, j'ai eu à souffrir de ce mouvement de frève, mais ils ont tout mon soutien. leur rôle est indispensable dan le bon fonctionnement de la justice.
L'immense majorité des magistrats, sont très bons, voir excellents, bien formés, et rendent une bonne justice. Il est regrettable qu'une poignée d'entre eux, aient cédé au "chant des sirènes", et se soient laissé corrompre par un chef de l'état sans aucun respect pour sa fonction, mu seulement par son orgueil et ses intérêts personnels. Un procureur transformé en petit laquais de la république, un conseil constitutionnel transformé en pavillon de geriaterie, se souvenant de leur fonction uniquement lorsqu'il faut recopier les brouillons que leur communique le château, et vous avez là un système judiciaire totalement anéanti. Heureusement, la révolte gronde, et le président apprendra certainement bientôt, à ses dépends, ce que le mot justice veut dire: son grand ami et mentor, N. SARKOSY, en FRANCE, sera fixé sur son sort au mois d'avril 2021, et il y a gros à parier que jusice sera rendue, et que les "modes d'emploi" de la justice développés tant par SARKOSY que par SALL, vont être quelque peu écornés...
Un chef de l'opposition, pourquoi faire? Faire plaisir à un copai du président qui aurait besoin de faire des réparations dans sa somptueuse villa à SAINT RAPHAEL (France)? l'intention est sympathique, mais je doute qu'elle séduise beaucoup les sénégalais, qui, lorsqu'ils ne sont pas instruits, ne sont pas avares de bon sens, lesquels, depuis le temps que des présidents les prennent pour des imbéciles, ont largement eu le temps de comprendre...
Par contre, une réforme du statut de la politique et des partis, ca oui!
Avoir trois cent partis politiques, ans un pays de 15 millions d'habitants, cela frise le ridicule, et en tout cas enlève toute crédibilité à la politique elle même. Il ne peut y avoir que trois grands partis: la gauche, ma droite, et le centre, avec chacun des courants divers, à eux de s'organiser. Ces partis ont besoin de financement, et c'est à l'état de pourvoir à cela. En échange, ces partis doivent rendre des comptes, avoir une comptabilité, être soumis à un contrôle (des fonds). c'est peut être cette dernière formalité qui pose problème à certains...Alors, à l'opposition aussi de s'organiser et de comprendre que l'intelligence et le sens du devoir est aussi l'apanage de l'homme politique, de quelque bord qu'il soit.
Les finances publiques sont colossales, car le sénégal, comme tous les pays d'Afrique, recoivent énormément de fonds, de partout! donc ce n'est pas l'argent qui manque, le problème, c'est simplement l'utilisation qui en est faite! Dieu sait que l'IGE, l'OFNAC, la COUR DES COMPTES, font très bien leur travail...qui est anéanti par l'oeuvre maléfique (mais commandée) du petit laquais qui fait office de procureur...mais attention, pendant que certains sont occupés à veiller su leur fortune personnelle, d'autres, et plus nombreux, car il s'agit du peuple, eux, veillent à la bonne gouvernance, et le réveil pour certain sera brutal, très brutal...
En fait, après huit années de mensonge, de trahison, de détournements, de vols des deniers publics et pillage des ressources étatiques, de mépris de tout un peuple qui souffre, tout cela revient, tel un boomerang, dans l figure de son initiateur, cet homme qui voulait être roi, et qui bâti sa fortune en affamant son peuple.
Et si la justice divine venait donner un coup de main à la justice des hommes? ce serait pas mal, non?
Quand au troisième mandat, je suis tout à fait d'accord avec le concerné: il n'y a pas à en parler, puisque de toute les façons, il est très clair et bien compris que depuis 2012, cet homme avait bien l'intention de ne pas faire qu'un bref passage: le troisième mandat est acté et acquis, mieux vaudrait se concentrer sur le quatrième.
Me François JURAIN

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