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Terrorisme: Macky Sall et l'Onu appellent au renforcement des capacités de riposte des pays africains

Mardi 6 Décembre 2016

Le président sénégalais Macky Sall et Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de paix de l'ONU, ont appelé lundi à Dakar au renforcement des capacités de riposte des forces de défense et de sécurité des pays africains pour faire face aux menaces terroristes.
 
S'exprimant lors de l'ouverture des travaux de la troisième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le président Sall a affirmé l'impératif de renforcer les capacités de riposte de forces de défense et de sécurité face aux menaces asymétriques, surtout celles liées au terrorisme.
 
Selon lui, dans la plupart des pays africains, les forces armées ne sont pas au point. "Ce n'est pas la faute des militaires. L'Afrique a connu une séquence d'ajustement structurel qui interdisait tout équipement dans ce domaine", a-t-il fait savoir.

Aujourd'hui, les Etats doivent faire des efforts internes d'abord pour remettre à niveau leurs forces de défense et de sécurité, leur équipement et leurs hommes, naturellement leurs capacités d'entraînement, a préconisé le président sénégalais.
 
Pour combattre les terroristes, les forces de défenses et de sécurité des pays africains doivent être équipées et entrainées, a insisté Macky Sall. "Les terroristes ne sont pas des enfants de cœur. Ils sont bien organisés, ils disposent de moyens et de matériels, de mode d'actions du plus rudimentaire, au plus sophistiqué pour exécuter leurs basses besognes. Seul des forces de défense et de sécurité, formées, équipées et entraînées pourraient être à la hauteur des menaces et y faire face", a-t-il soutenu.
 
Lui emboîtant le pas, Hervé Ladsous a relevé qu'il y a un "déficit à rattraper, un déficit quantitatif et un déficit qualitatif" au sein des forces de défense et de sécurité du continent.
Pour lui, il faut renforcer les moyens alloués aux forces de défense et de sécurité. "Car au fond, si l'Afrique est confrontée à autant de crises, c'est parce que les investissements nécessaires n'ont pas été faits en temps utile", a-t-il déploré.
 
Hervé Ladsous a préconisé la "consolidation et la modernisation" des systèmes de sécurisation nationaux, en soulignant que les Nations-Unies ont une expérience forte à offrir aux pays demandeurs.

"On le voit de plus en plus qu'investir dans la sécurité, c'est investir dans les technologies qui sont génératrices souvent d'économie. Car utiliser des drones de surveillance aérienne revient moins cher que de faire voler des avions de patrouille ou des hélicoptères", a-t-il précisé.
 
La troisième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, se tient sur le thème "L'Afrique face à ses défis sécuritaires : regards croisés pour des solutions efficientes".

Le forum, qui est une rencontre informelle, réunit des chefs d'Etat, des ministres, des responsables militaires, des experts, des diplomates et des membres de la société civile, venant de divers horizons, selon les organisateurs.
 
Plusieurs pays, dont la Chine, contribuent au financement du Forum de Dakar, qui, selon la note de présentation de la rencontre, a délibérément opté pour une démarche d'approfondissement des analyses de la situation sécuritaire de l'Afrique et surtout pour la formulation de réponses adaptées.
 
Les groupes thématiques et les activités proposés pour l'édition 2016 devraient permettre, à la fois, d'approfondir ce diagnostic, de partager des expériences de prévention et de lutte contre le terrorisme, la radicalisation et l'extrémisme violent et surtout, de proposer des réponses efficaces, impliquant tous les acteurs, notamment les collectivités locales, les populations, en particulier les jeunes et les femmes, les médias et le secteur privé, a indiqué la note. (Xinhua)
 
 
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