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Sras-Covid-2 au Sénégal : un mois après, optimisme et vigilance de rigueur

Jeudi 2 Avril 2020

Depuis le 2 mars, quelques enseignements peuvent être tirés de l’allure de la pandémie au Sénégal en Afrique et dans le monde.
 
Avec 195 cas testés positifs dont 55 guéris, 138 en hospitalisation, 1 malade évacué et 1 autre malheureusement décédé, la situation sanitaire de notre pays est loin du désespoir.
 
C’est le lieu d’abord de féliciter l’ensemble du corps médical et les autorités sanitaires du pays car cela ne semblait pas évident il y’ a un mois.
 
Nous félicitons aussi les chefs religieux et coutumiers du pays qui ont adhéré aux mesures salutaires prises par le Chef de l’Etat; la classe politique ne fut pas en reste.
 
Aujourd’hui 2 avril 2020, la situation sanitaire du pays semble être sous contrôle car les cas contacts sont systématiquement traqués tandis que nombre de cas communautaires reste encore anecdotique; les malades sont correctement pris en charge par les équipes du Pr Moussa Seydi.
 
Nous avons aujourd’hui le sentiment qu’avec une plus grande adoption des gestes barrières, le pays pourra faire l’économie du confinement général en vogue dans d’autres pays.
 
Sans tirer de conclusions hâtives, nous pouvons cependant nous interroger sur les différentes réalités notées dans l’expression de cette pandémie selon les pays.
En effet, l’Afrique ne connaît pas ENCORE les tragédies notées dans certains pays du monde.

Nous pouvons émettre plusieurs hypothèses et avancer des faits.
 
Quelques hypothèses:
 
1). L’Afrique fut touchée en dernière position par la pandémie donc la tragédie est devant nous comme le pense le SG des Nations Unies M. Gutteres;
 
2). Nos échanges avec la Chine, berceau initial de la pandémie, n’étaient pas si intenses que ceux que ce pays entretien avec les Etats-Unis et l’Europe. Nous ne participons pas beaucoup au commerce mondial et donc nous ne sommes pas beaucoup contaminés;
 
3). Nous ne nous sommes pas empressés à ramener nos ressortissants de Chine (les pays africains qui l’ont fait, comme l’Algérie, ont eu les premiers cas);
 
4). Les conditions de température et d’hygrométrie sévissant en Afrique et en Amérique latine ne sont pas trop favorables à la propagation du virus;
 
5). Les africains ont acquis une immunité par une vaccination quelconque qui empêche une forte contamination par ce virus;
 
Après ces quelques hypothèses, venons-en aux faits:
 
1). En plein pandémie, l’Italie et l’Espagne organisaient des championnats de Football;
 
2). Le 8 mars 2020 les françaises organisaient des défilés monstres pour célébrer la journée; pendant ce temps les syndicats et autres gilets jaunes continuaient à manifester;
 
3). Le PM britannique voulait tenter l’immunité acquise par un grand nombre de contaminations;
 
4). Trump fut longtemps dans le déni;
 
5). Beaucoup de pays africains ont appris du malheur des autres (fermetures des frontières aériennes et terrestres, fermetures des écoles crèches et Universités, état d’urgence sanitaire et couvre-feu, etc.).
 
A notre avis, ces hypothèses et ces remarques peuvent expliquer à ce jour, les différences notées dans l’allure de la pandémie selon les pays.
 
Au total, si nous arrivons à maîtriser la situation sans confinement total comme cela se dessine actuellement, c’est souhaitable. A défaut nous pourrions envisager le dépistage de masse et le confinement des villes à foyer intense avant de mettre à l’échelle.
 
A ce jour, le CONFINEMENT reste la mesure la plus sûre pour limiter la progression d’un virus qui demeure encore largement inconnu.
 
RESPECTONS LES PRESCRIPTIONS!!!
ADOPTONS LES GESTES BARRIERES!!!
 
Dr Massirin Savané
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