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Passager en train d'atterrissage : dix policiers et un mécanicien d’Air Algérie placés sous mandat de dépôt, le DG de la police limogé

Lundi 8 Janvier 2024

Un appareil de la compagnie Air Algérie (image d'illustration)
Un appareil de la compagnie Air Algérie (image d'illustration)

Dix agents de police, dont des officiers, en poste à l’aéroport international d’Oran et un mécanicien d’Air Algérie ont été placés sous mandat de dépôt, dans le cadre de l’enquête concernant l’affaire du clandestin découvert en France dans le train d’atterrissage d’un avion de la compagnie aérienne algérienne.

 

La décision, a indiqué ce lundi le parquet près le tribunal d’Oran dans un communiqué, a été prise par le juge d’instruction qui a auditionné, dimanche 7 janvier, les mises en cause. Les onze concernés sont poursuivis, selon la même source, pour « délit de mise en danger de la vie des passagers de l’avion», « exposition de l’intégrité physique d’autrui directement en danger » et « acte mettant en danger la sécurité de l’avion ».

 

«Conformément aux articles 290 bis, alinéa 01 du Code pénal et 205 et 206 de la loi précisant les règles générales liées à l’aviation civile, les prévenus ont été interrogés par le juge d’instruction, qui a pris des ordonnances de placement en détention provisoire », a indiqué le document.

 

L’affaire, rappelons-le, remonte au 28 décembre dernier lorsqu’un jeune homme en «hypothermie sévère » a été découvert dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie à l’aéroport de Paris-Orly (France). 

 

L’appareil assurait le vol Oran-Orly. Jeudi dernier, la présidence algérienne a révélé, dans un communiqué, les premiers éléments de l’enquête menée par les services de la sécurité intérieure pour élucider l’affaire.

 

Selon le document, des agents de la police des frontières (PAF) en poste au niveau de l’aéroport d’Oran, des techniciens d’Air Algérie ainsi que d’autres responsables de la police et de la société de gestion de l’aéroport en question sont mis en cause.

 

Les investigations menées sur place, a souligné ce communiqué, « ont permis de situer les complicités au niveau de l’aéroport d’Oran qui ont permis à ce jeune d’accéder au train d’atterrissage d’un avion et de risquer sa vie afin de réaliser son projet d’immigration clandestine ».

 

Le directeur général de la Police limogé

 

«L’enquête a conclu à la responsabilité directe de sept (07) agents de la police des frontières (PAF) travaillant au niveau de l’aéroport d’Oran, en plus du commissaire en chef de la deuxième division de la police des frontières du même aéroport, et l’officier de police chargé de la sécurité aéroportuaire. 

 

Elle a également révélé la responsabilité directe d’un technicien en mécanique d’Air Algérie», a indiqué la Présidence algérienne.

 

Et d’ajouter : « La responsabilité sur le plan administratif s’étend au directeur technique d’Air Algérie, au directeur de l’aéroport d’Oran et au directeur régional de la Société nationale de gestion de l'aéroport d'Oran », a souligné aussi la même source, précisant que des «procédures administratives particulières seront prises et concerneront des responsables régionaux et centraux de la Direction générale de la sûreté nationale».

 

Lundi matin, le directeur général de la sûreté nationale algérienne (DGSN), Farid Ben Cheikh, a été limogé et remplacé par Ali Boudaoui. Le ministère algérien de l’Intérieur qui a annoncé cette décision n’a pas fourni les raisons de cette mise à l’écart qui serait liée, du moins en partie, à cette affaire. [AA]

 
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