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Non transparence, l’obstacle démocratique !

Mardi 15 Novembre 2016

Non transparence, l’obstacle démocratique !
Les organisations de la société civile, les forces politiques et des réseaux sociaux actifs pour la bonne cause ont imposé un débat public de transparence qui a permis de mettre à disposition de l’opinion des documents importants relatifs aux contrats pétroliers et gaziers signés par l’Etat sénégalais avec des partenaires d’affaires. Un des conseillers du chef de l’Etat l’a reconnu en toute humilité.
 
Mais en même temps, cela renseigne sur l’hypocrisie et la mauvaise foi de certains gouvernants. Si les Sénégalais en arrivent à devoir se battre pour obtenir la publication de documents…publics, c’est qu’il y a derrière un véritable obstacle démocratique à la politique de transparence. Et il ne peut être que l’œuvre malsaine de ceux qui président aux destinées de notre pays.
 
Question éminemment démocratique et populaire, la transparence souffre également des options autoritaires du gouvernement dans le cadre de l’établissement des cartes d’identification biométriques Cedeao et d’électeur. Le Sénégal doit être, au 21e siècle, le seul pays au monde où l’on exige du citoyen de dire si oui ou non, ici et maintenant, il envisage de voter aux prochaines élections avant de lui établir une carte d’électeur ! C’est une agression volontaire et méthodique contre la liberté des populations.

Que vise-t-on à travers une mesure si peu réfléchie, si peu intolérante ? Pourquoi créer ainsi les bases essentielles d’un dissensus autour de l’organisation des scrutins ? Il y a déjà assez de désaccords entre les acteurs politiques sur d’autres versants du processus électoral en cours. Vouloir en rajouter avec des artifices saugrenus et à visées partisanes ne peut que susciter des interrogations légitimes et installer inutilement la méfiance.
 
A la présidentielle de 2007, il est ressorti des résultats officiels que le candidat Abdoulaye Wade n’avait fait qu’une bouchée de ses opposants au soir du premier tour de scrutin. Le lendemain, ses principaux adversaires (Ps, Afp, Ld, Pit, Rewmi), incriminaient des djinns et autres pouvoirs maléfiques comme les justifications de leur déroute. Se rappeler de celui qui était alors le directeur de campagne de Me Wade et faire le lien avec l’identité de ses alliés aujourd’hui, permet de mesurer ce qui guette l’opposition actuelle en termes de désillusions.(Momar Dieng)
 
 
 
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