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Mea culpa du secrétaire américain à l'Intérieur sur le décret contesté

Samedi 11 Février 2017

WASHINGTON (Reuters) - Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, John Kelly, a déclaré mardi devant une commission parlementaire qu'il aurait dû attendre avant de mettre en œuvre  le décret anti-immigration de Donald Trump, afin d'informer le Congrès.
 
L'ordre exécutif signé le 27 janvier, qui interdit notamment aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans l'accès au territoire américain pendant 90 jours, a été appliqué dans une grande confusion par les services de l'immigration et suscité un tollé international.
 
"Nous voulions aller vite pour éviter que des gens nous voulant du mal puissent profiter d'un délai pour sauter dans un avion et venir ici", a déclaré John Kelly.
 
"Je suis le seul responsable. J'aurais dû retarder un peu (l'application) pour pouvoir parler aux membres du Congrès."
 
Le secrétaire à la Sécurité intérieure a toutefois défendu le décret du 27 janvier, actuellement bloqué par la justice, en déclarant que les sept pays visés ne disposaient pas d'un système adéquat d'échange d'informations sur les ressortissants potentiellement dangereux. Il a démenti des rumeurs selon lesquelles douze autres pays pourraient être ajoutés à la liste.
 
John Kelly a également tempéré une partie du discours de Donald Trump sur la lutte contre l'immigration clandestine, lors de cette audition devant la commission de la Chambre des représentants sur la Sécurité intérieure.
 
Par un décret en date du 25 janvier, Donald Trump a menacé de priver de fonds fédéraux ce qu'il nomme les "villes sanctuaires", au nombre d'environ 300, afin de les forcer à coopérer dans l'arrestation et l'expulsion des immigrants illégaux. Mais "ce sera au cas par cas", a assuré John Kelly.
 
Le décret présidentiel protège la police de ces sanctions financières, mais pas les programmes d'éducation ou de santé.
 
John Kelly a également reconnu qu'il serait difficile de disposer dans les deux ans du nombre d'agents des douanes, de la protection des frontières et de l'immigration voulu par le président des Etats-Unis dans ce même décret.
 
Donald Trump a demandé la création de 5.000 emplois dans le service des douanes et de la protection des frontières et de 10.000 dans celui de l'immigration. Le président américain n'a toutefois pas fourni de calendrier pour le recrutement et la formation de ces agents.
 
John Kelly a expliqué qu'il ne pouvait pas "faire l'impasse sur l'entraînement et le niveau" des agents pour accélérer le processus de recrutement.
 
Le secrétaire à l'Intérieur a enfin précisé que le mur que Donald Trump entend faire construire entre les Etats-Unis et le Mexique prendrait par endroits la forme d'une clôture et pourrait ne pas couvrir toute la frontière.
 
La construction du mur, a-t-il ajouté, devrait être "bien avancée" au terme des deux prochaines années.
 
Donald Trump estime que la construction de ce mur est nécessaire pour mettre un terme à l'immigration clandestine en provenance du Mexique. Il a également promis à ses électeurs que le Mexique paierait la construction de cet édifice.
 
 
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