« Pour la première fois dans l’histoire du classement, les conditions d’exercice du journalisme sont difficiles voire très graves dans la moitié des pays du monde et satisfaisantes dans moins d’un pays sur quatre seulement », insistent les analystes de RSF.
Sur le continent, l’Ouganda, l’Éthiopie et le Rwanda sont passés de la catégorie des pays où la situation était « difficile » pour les journalistes à celle des États où elle est considérée comme « très grave » par RSF. L’Égypte, le Soudan et l’Érythrée – pays qui, à la 180e place, est la lanterne rouge du classement au niveau mondial – figurent également parmi ces pays où « la liberté de la presse est totalement absente et [où] exercer le journalisme est particulièrement dangereux. »
Seuls pays où la situation de la liberté de la presse est « plutôt bonne » : le Gabon, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert. La censure plus ou moins assumée, l’interdiction pure et simple de diffusion de certains médias, les arrestations et disparitions forcées de journalistes…
En Afrique de l’Ouest, et au Sahel en particulier, les pressions politiques imposées par les juntes militaires viennent aggraver une situation rendue déjà extrêmement difficile par les conditions sécuritaires. En un an, le Mali d’Assimi Goïta (119e place du classement mondial) a reculé de cinq places, tandis que le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré (105e) a perdu 19 places.
La Guinée de Mamadi Doumbouya, où quatre radios et deux télévisions ont été suspendues au cours de l’année, est quant à elle passée de la 78e à la 103e place au niveau mondial.






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