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Liban - Le désarmement du Hezbollah est un « plan israélo-américain », affirme son chef

Dimanche 28 Décembre 2025

Naïm Qassem, leader du mouvement libanais Hizbullah
Naïm Qassem, leader du mouvement libanais Hizbullah

Le chef du mouvement libanais Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé dimanche que les pressions visant à désarmer son mouvement relevaient d’un « plan israélo-américain », accusant Israël de ne pas respecter l’accord de cessez-le-feu conclu en 2024.  

 

Sous la pression des États-Unis et d’Israël, l’armée libanaise est censée achever d’ici la fin de l’année le désarmement du mouvement pro-iranien au sud du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière avec Israël, avant d’étendre l’opération au reste du pays.  

 

« Le déploiement de l’armée libanaise au sud du Litani au cours de la période écoulée n’était requis que si Israël avait respecté ses engagements […] à mettre fin à l’agression, se retirer, libérer les prisonniers et lancer la reconstruction », a déclaré M. Qassem dans une allocution télévisée.  

 

« Alors que l’ennemi israélien n’a appliqué aucune des clauses de l’accord […], le Liban n’est plus tenu de prendre quelque mesure que ce soit, à quelque niveau que ce soit, avant que les Israéliens ne respectent leurs obligations », a-t-il ajouté.  

 

Malgré le cessez-le-feu de 2024, censé mettre fin à plus d’un an d’hostilités entre Israël et le Hezbollah, Israël a poursuivi ses frappes sur le Liban et maintenu des troupes dans cinq zones jugées stratégiques dans le sud du pays.  

 

Selon l’accord, le Hezbollah devait retirer ses forces au nord du fleuve Litani et voir ses infrastructures militaires démantelées dans les zones évacuées.  

 

« Le désarmement est un plan israélo-américain », a indiqué M. Qassem, ajoutant que « réclamer le monopole des armes alors qu’Israël mène une agression et que l’Amérique impose sa volonté au Liban, en le privant de sa force, signifie que l’on n’agit pas dans l’intérêt du Liban, mais dans celui d’Israël ».  

 

« L’État n’est pas tenu d’être le gendarme d’Israël, ni de renoncer à sa souveraineté », a-t-il poursuivi.  

 

Israël a mis en doute l’efficacité de l’armée libanaise dans le processus de désarmement du Hezbollah qu’il a accusé de se réarmer, au moment où le mouvement chiite rejette les appels à abandonner ses armes.  

 

Mardi, le chef de l’armée libanaise, Rodolphe Haykal, a affirmé que l’armée était « en train d’achever la première phase du plan ». [AFP]

 
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