Les munitions non explosées laissées par les frappes aériennes israéliennes représentent une menace mortelle pour les habitants de Gaza.
« Je vis dans la terreur », déclare Moein al-Hattu, qui attend toujours que les autorités enlèvent l’obus non explosé qui se trouve dans sa maison. « À qui puis-je m’adresser pour porter plainte ? Je veux que cet engin soit retiré afin de pouvoir recouvrir ma maison de bâches et y vivre. »
« Il s’agit d’un missile destructeur. S’il avait explosé, il aurait causé des dégâts considérables et détruit au moins cinq ou six maisons. Ils nous attaquent avec des missiles ! Sommes-nous des combattants ? Avons-nous des chars ou des avions pour qu’ils nous attaquent avec de tels missiles ? », ajoute le résidant de Gaza.
Ces obus ont déjà causé des blessures permanentes à de nombreux enfants. Mohammed Nour est le père de deux enfants blessés par l’explosion d’un obus. « Ce qui s’est passé, c’est que nous étions en train de monter nos tentes et les garçons sont partis chercher du bois, du nylon et du carton pour faire la cuisine. À une dizaine de mètres de nous, nous avons soudain vu les garçons être projetés en l’air par l’explosion », décrit-il.
« Nous n’avons pas tout de suite réalisé qu’il s’agissait de nos enfants, puis nous les avons retrouvés éparpillés un peu partout. Ils étaient cinq, et Dieu merci, ils ont survécu. »
Tawfiq al-Charbasi veille sur son petit-fils Yahya, 6 ans, blessé par l’explosion d’un obus non explosé dans les environs de l’hôpital d’al-Chifa, entrainant l’amputation de sa main droite.
« Les restes d’un obus israélien ont explosé à proximité de la maison où se trouvaient ces enfants. La situation était extrêmement difficile. Ce sont des enfants. Quelle était leur faute ? Ils jouaient lorsque les restes de l’obus israélien ont explosé et leur situation était extrêmement critique », explique le Gazaoui. [AFP]







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