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Les gardes du corps de la démocrature

Samedi 5 Janvier 2019

On les appelle aussi les cognes, les argousins, les bourres, les condés, les guignols, les pandores, les roussins, les saute-dessus, les sbires...ces êtres humains voués à surveiller leurs congénères, à faire en sorte que la vie en société se déroule sans anicroches, à être les garants de la sécurité...


...mais ils constituent aussi le rempart humain derrière lequel s'abrite l'ordre bourgeois que l'on baptise "ordre républicain" pour qu'il fasse bonne impression vis à vis de la population et lui inspire respect et confiance.
 
Ce sont les CRS (compagnies républicaines de sécurité) et les GM (gendarmes mobiles), les premiers étant les héritiers des GMR de Vichy que Laval utilisa surtout pour combattre les maquis, les autres étant des unités de la prévôté militaire responsables de l'ordre dans l'armée mais aussi du maintien de l'ordre civil, notamment en cas de conflits du travail ou de troubles sociaux.
 
Mais, qu'ils ressortent d'une structure civile (la Sécurité nationale) ou d'une structure militaire (la gendarmerie nationale), ce sont des agents fonctionnaires, embrigadés et mal rémunérés, taillables et corvéables à merci puisqu'ils sont chargés du sale boulot en se laissant insulter : faire respecter la loi inspirée par la domination de classe.
 
Ils sont ainsi, sans en avoir conscience, les mercenaires de l'injustice et de toutes les iniquités décidées et mises en œuvre par l'autocratie, qui s'appuie sans vergogne sur ces cohortes pour nettoyer l'espace public et parquer les "moutons noirs" en gilets jaunes.
 
Manipulation odieuse que celle qui utilise une certaine catégorie d'exploités contre d'autres exploités !
 
Ils peuvent bien "se faire casser la gueule", ils sont payés pour ça, ricanent les bourgeois devant le spectacle désolant des affrontements retransmis par les étranges lucarnes...
 
En 1871, les femmes du petit peuple parisien avaient bien compris qu'il fallait briser à tout prix le lien de dépendance psychique entre le pouvoir et ses janissaires : aussi, ont-elles inventé la fraternisation.
 
Aujourd'hui, il faut repenser à cette problématique et stigmatiser tout ce qui est régalien.
 
La fraternisation est dans la devise de la république.
 
BLOG: VINGTRAS (sur MediapaRT)
 
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