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Les Italiens rejettent massivement la réforme de Matteo Renzi qui annonce sa démission

Dimanche 4 Décembre 2016

Les Italiens ont rejeté massivement dimanche la réforme constitutionnelle portée par le chef du gouvernement Matteo Renzi, selon des sondages effectués à la sortie des urnes. Le non réaliserait un score situé entre 54 et 58% contre 42 à 46 % pour le oui.

Deux autres enquêtes réalisées par Tecne et EMG Acqua font elles aussi état d'un écart de dix points en faveur du "non". Le référendum s'est achevé à 23h00. M. Renzi avait promis de démissionner si sa réforme était rejetée.
Dans la soirée, le premier ministre a aussitôt annoncé sa démission.
 
Le scrutin porte sur une réforme constitutionnelle qui prévoit une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions et la suppression des provinces, l'équivalent des départements français.

Une vaste majorité de la classe politique, de la droite aux populistes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, en passant par tous les extrêmes et même des "frondeurs" du parti démocrate (PD) de M. Renzi, ont appelé à voter "non" en dénonçant une trop forte concentration des pouvoirs dans les mains du chef du gouvernement.
 
Cette opposition est également unie dans son désir de chasser M. Renzi, arrivé au pouvoir en février 2014 et omniprésent dans les médias et sur les réseaux sociaux pour défendre "sa" réforme, censée simplifier la vie politique dans un pays ayant vu défiler 60 gouvernements depuis 1948.
 
M. "Renzi a eu le tort, dès le départ, de personnaliser ce scrutin, en disant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Du coup, il concentre sur lui tout le mécontentement du pays, y compris celui des jeunes", a expliqué Elena Piccolo, 21 ans, étudiante à Naples.
 
 
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