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Législatives du 17-Novembre : Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, têtes de liste confirmées par le Conseil constitutionnel

Vendredi 11 Octobre 2024

Barthélémy Dias (g) et Ousmane Sonko. Deux ex compères devenus ennemis. Le maire de Dakar et le premier ministre vont se livrer une bataille mortelle le 17 novembre 2024.
Barthélémy Dias (g) et Ousmane Sonko. Deux ex compères devenus ennemis. Le maire de Dakar et le premier ministre vont se livrer une bataille mortelle le 17 novembre 2024.

Ousmane Sonko, tête de liste du parti Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) et Barthélémy Dias, qui conduit la coalition d’opposition « Samm sa Kaddu », seront bel et bien présents dans la campagne des élections législatives du 17 novembre 2024. Leurs candidatures ont été définitivement validées par le Conseil constitutionnel dans des décisions rendues dans la soirée du jeudi 10 octobre 2024.

 

Pour le premier ministre Ousmane Sonko, sa candidature validée par la Direction générale des élections (DGE) du ministre de l’Intérieur était contestée devant le Conseil constitutionnel par l’autre coalition d’opposition Takku Wallu Senegal (TWS). Celle-ci demandait aux juges de le déclarer inéligible du fait de ses condamnations dans deux affaires qui ont tenu l’opinion en haleine durant trois ans environ : les affaires Adji Sarr et Mame Mbaye Niang. 

 

TWS, composée des partis des anciens présidents de la République Macky Sall (APR) et Abdoulaye Wade (PDS) et de l’ancien premier ministre Idrissa Seck (Rewmi), voulait également que la liste nationale de Pastef dirigée par Ousmane Sonko soit mise hors jeu. 

 

Mais dans ses conclusions ayant le statut de décision définitive, le Conseil constitutionnel a jugé la requête de TWS « irrecevable » car l’article LO. 182 invoqué « est une disposition spécifique aux élections législatives ». En outre, cet article est « exclusivement » évocable par le seul ministre en charge des élections qu’est le ministre de l’Intérieur dont dépend la Direction générale des élections. 

 

Par ailleurs, notent les juges politiques, « la question de l’inéligibilité d’un candidat, prévue par l’article LO. 182 du code électoral, même s’il « régit la question de l’inéligibilité des candidats » aux scrutins législatifs, « ne fait pas partie des cas, limitativement énumérés par l’article LO. 184, pouvant donner lieu à une saisine du Conseil constitutionnel par les mandataires des listes de candidats ».

 

Sur la base de l’argumentaire ci-dessous, le Conseil constitutionnel a également rejeté la requête d’une coalition dite « And ligey sunu reew » (ALSR) contre la candidature de Barthélémy Dias à la tête de la coalition Samm sa Kaddu. Dans une affaire de meurtre survenue dans le contexte des tensions électorales de 2011 avec la mort d’un militant politique adverse, Dias a récemment fait l’objet d’une condamnation définitive par la Cour suprême.

 

Le Conseil constitutionnel devrait rendre publiques les autres décisions faisant suite à des recours déposés par d’autres partis, coalitions ou entités indépendantes après la publication le 7 octobre 2024 des 41 listes provisoires par la Direction générale des élections. La liste définitive des listes de candidats s’en suivra immédiatement. [IMPACT.SN]

 
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