Berlin - Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel a jugé lundi que l'Europe devait faire preuve "d'assurance" après de vives critiques du président élu américain Donald Trump sur l'Union européenne et l'Otan, à quelques jours de son investiture.
"Je pense que nous, Européens, ne devons pas tomber dans une profonde dépression, je ne sous-estime pas ce que dit Trump sur l'Otan, sur l'UE, mais faire preuve d'un peu d'assurance nous ferait du bien dans une telle situation", a dit au quotidien Bild M. Gabriel, également ministre de l'Economie et chef des sociaux-démocrates (SPD) alliés au gouvernement avec les conservateurs d'Angela Merkel.
Il réagissait aux propos très offensifs de M. Trump dans un entretien conjoint aux journaux allemand Bild et britannique The Times dans lequel il a qualifié l'Alliance atlantique d'obsolète, loué le Brexit, prédit d'autres sorties de l'UE et dénoncé la politique d'accueil migratoire "catastrophique" de la chancelière allemande.
"L'Europe, dans la phase actuelle où nous sommes affaiblis, doit se ressaisir, elle doit agir avec assurance et défendre ses propres intérêts", a jugé M. Gabriel.
Le vice-chancelier a aussi répondu aux critiques de M. Trump sur l'accueil par l'Allemagne de plus d'un million de demandeurs d'asile, fuyant notamment les guerres en Syrie en Irak, en soulignant que ces flux étaient la conséquence de la politique américaine au Moyen-Orient, en particulier l'invasion de l'Irak de 2003.
"Ce que nous avons aujourd'hui, ce sont les conséquences de cette guerre (d'Irak), de la politique interventionniste des Etats-Unis depuis 1953 en Méditerranée, au Proche-Orient, en Iran aussi, si bien qu'une guerre a suivi l'autre, aboutissant à des flux de réfugiés auxquels l'Europe a été confrontée et pas les Etats-Unis", a-t-il relevé.
M. Gabriel a à ce titre dit être d'accord avec M. Trump qui dans son interview estimait que l'invasion américaine de l'Irak sous l'administration de George W. Bush avait sans doute été la pire décision jamais prise par les Etats-Unis.
Le ministre allemand a cependant dit craindre que "la Russie remplisse le vide" si les Etats-Unis devaient se retirer du Moyen-Orient : "ça ne peut être dans l'intérêt des Européens".
Enfin, le vice-chancelier a jugé qu'il fallait attendre de voir ce que le rapprochement éventuel entre Washington et Moscou allait donner.
"Nous voyons tous avec un peu d'inquiétude que Trump et (le président russe Vladimir) Poutine s'entendent sur toutes les mauvaises questions. Mais d'un autre côté, il faut dire qu'une confrontation moins forte entre les Etats-Unis et la Russie serait quelque chose de judicieux", a déclaré le numéro deux du gouvernement allemand.
"Je pense que nous, Européens, ne devons pas tomber dans une profonde dépression, je ne sous-estime pas ce que dit Trump sur l'Otan, sur l'UE, mais faire preuve d'un peu d'assurance nous ferait du bien dans une telle situation", a dit au quotidien Bild M. Gabriel, également ministre de l'Economie et chef des sociaux-démocrates (SPD) alliés au gouvernement avec les conservateurs d'Angela Merkel.
Il réagissait aux propos très offensifs de M. Trump dans un entretien conjoint aux journaux allemand Bild et britannique The Times dans lequel il a qualifié l'Alliance atlantique d'obsolète, loué le Brexit, prédit d'autres sorties de l'UE et dénoncé la politique d'accueil migratoire "catastrophique" de la chancelière allemande.
"L'Europe, dans la phase actuelle où nous sommes affaiblis, doit se ressaisir, elle doit agir avec assurance et défendre ses propres intérêts", a jugé M. Gabriel.
Le vice-chancelier a aussi répondu aux critiques de M. Trump sur l'accueil par l'Allemagne de plus d'un million de demandeurs d'asile, fuyant notamment les guerres en Syrie en Irak, en soulignant que ces flux étaient la conséquence de la politique américaine au Moyen-Orient, en particulier l'invasion de l'Irak de 2003.
"Ce que nous avons aujourd'hui, ce sont les conséquences de cette guerre (d'Irak), de la politique interventionniste des Etats-Unis depuis 1953 en Méditerranée, au Proche-Orient, en Iran aussi, si bien qu'une guerre a suivi l'autre, aboutissant à des flux de réfugiés auxquels l'Europe a été confrontée et pas les Etats-Unis", a-t-il relevé.
M. Gabriel a à ce titre dit être d'accord avec M. Trump qui dans son interview estimait que l'invasion américaine de l'Irak sous l'administration de George W. Bush avait sans doute été la pire décision jamais prise par les Etats-Unis.
Le ministre allemand a cependant dit craindre que "la Russie remplisse le vide" si les Etats-Unis devaient se retirer du Moyen-Orient : "ça ne peut être dans l'intérêt des Européens".
Enfin, le vice-chancelier a jugé qu'il fallait attendre de voir ce que le rapprochement éventuel entre Washington et Moscou allait donner.
"Nous voyons tous avec un peu d'inquiétude que Trump et (le président russe Vladimir) Poutine s'entendent sur toutes les mauvaises questions. Mais d'un autre côté, il faut dire qu'une confrontation moins forte entre les Etats-Unis et la Russie serait quelque chose de judicieux", a déclaré le numéro deux du gouvernement allemand.