PARIS (Reuters) - Le soutien apporté par Jean-Luc Mélenchon au gouvernement italien face à la Commission européenne à propos du budget 2019 constitue une "rupture" aux yeux du premier secrétaire du Parti socialiste français, qui s'est exprimé jeudi sur France Inter.
"C'est la première fois que je vois la gauche de la gauche venir en soutien d'un budget qui est porté par l'extrême droite", a jugé Olivier Faure (photo). "C'est quand même une rupture."
Mercredi, Jean-Luc Mélenchon a invoqué la "souveraineté populaire" pour voler au secours du gouvernement italien rassemblant le Mouvement 5 étoiles, autoproclamé antisystème, et la Ligue, classée à l'extrême droite, dont le projet de loi de finances pour 2019 a été rejeté par la Commission.
"Dans cette affaire, (...) les Français ont intérêt à défendre tous ceux qui défendent la souveraineté populaire parce que l'identité nationale des Français est une identité républicaine qui se confond avec l'idée de souveraineté populaire", a déclaré le chef de file de La France insoumise lors d'une conférence de presse au Parlement de Strasbourg.
"C'est la raison pour laquelle il faut évidemment prendre parti pour le gouvernement italien contre la Commission européenne même si on désapprouve le gouvernement italien, ce qui est notre cas", a-t-il ajouté.
La coalition au pouvoir à Rome a fait savoir qu'elle n'avait aucune intention de revoir son projet de budget dans le délai de trois semaines imparti par la Commission.
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